A-t-on le droit de ne pas venir travailler à cause de la neige ?

7 février 2018 à 9h36 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Commons wikimedia

Routes impraticables, transports perturbés, l'envie de rester au chaud sous la couette vous a traversé l'esprit ? Mais pouvez-vous vraiment « sécher » le travail contraint et forcé ce mercredi ? Oui mais à certaines conditions. On fait le point.

« Allô Patron, je ne viens pas : il y a de la neige partout » ! Cette petite phrase risque d’être prononcée un certain nombre de fois aujourd’hui en Ile-de-France. Et pour cause ! Les fortes chutes de neige ont paralysé de nombreux transports en commun et routes, semant une immense pagaille en Ile-de-France. 

De quoi empêcher les plus motivés de se rendre au travail. Mais cette absence peut-elle être justifiée par la météo ? Oui car "l'absence ou le retard du salarié en cas d'intempéries (tempêtes, fortes chutes de neige...) n'est pas une faute s'il lui est impossible de se rendre au travail", nous dit le site officiel de l'administration française. Retard ou d'absence justifié si les routes sont impraticables et les transports en commun bloqués. C’est donc, a priori, le cas aujourd’hui en Ile-de-France.

Ne surtout pas oublier de prévenir son employeur

"En cas d’absence ou de retard, le salarié doit informer son employeur, c’est une obligation", prévient un spécialiste du droit du travail dans Le Parisien, Me Eric Rocheblave. "Une absence injustifiée expose à des sanctions disciplinaires" et à une retenue sur salaire. Petite astuce qui ne mange pas de pain : la photo souvenir. Si sa voiture est bloquée par des congères par exemple. Si l’employeur met en doute votre bonne foi, ces preuves pourront servir en cas de litige devant le conseil des Prud’hommes.

N’espérez quand même pas être payé

L'employeur n’a pas l’obligation de payer les journées d’absence, sauf si la convention collective le prévoit. Ce sera donc retenu sur votre salaires ou avantages (potentielles primes et/ou tickets restaurant). Il est possible aussi comme alternative de récupérer ses heures d'absence, de prendre des congés payés ou des RTT, ou recourir au télétravail. Dernière possibilité, exercer son droit de retrait, comme le prévoit le Code du travail en cas de danger grave et imminent lors d'un déplacement professionnel. L'employeur est alors tenu de rémunérer son salarié. Il suffit pour cela de passer un coup de téléphone ou d'envoyer un mail à son patron.