Des scènes de guérilla urbaine en plein Paris

2 mai 2018 à 8h36 par Mikaà«l Livret

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Crédit : Commons wikimedia

Le 1er mai a été le théâtre de violences urbaines hier dans le quartier d'Austerlitz. En marge du traditionnel défilé syndical, plusieurs centaines de militants anarchistes ont fait face à la police détruisant magasins voitures et mobilier urbain.

109 personnes en garde à vue. C’est ce qu’a indiqué le préfet de police de Paris, Michel Delpuech ce mercredi matin. Alors que la polémique enfle sur le dispositif policier mis en place pour sécuriser le défilé du 1er Mai.

Tout avait pourtant commencé dans le calme quelques heures plus tôt. Comme chaque année, à l’appel d’organisations syndicales, un ou plusieurs cortège dé »file le jour de la fête du travail. Cette année, dans un contexte de tension sociale contre la politique du gouvernement.

Alors que le cortège s’approche de la gare d’Austerlitz, la préfecture de police décide de dévier la manifestation. Plusieurs centaines de personnes vêtues de noir, cagoulées, masquées et armés se sont rassemblées sur le pont d’Austerlitz. Pour la plupart des militants antisystème du mouvement « black blocs ».

31 commerces ont été dégradés

La situation a ensuite grandement dégénérée et les images de témoins sur place sont impressionnantes. Les casseurs ont ensuite chargé détruisant tout sur leur passage, n’oubliant pas de lancer des projectiles sur les forces de l’ordres, qui ont répliquer avec des gaz lacrymogène, des grenades de désencerclement et un canon à eau. Selon un bilan des autorités « 31 commerces ont été dégradés dont un restaurant et une concession automobile incendiés, six véhicules ont été brulés et 10 autres ont été dégradés, du mobilier urbain a également été détruit.

276 personnes ont été interpellées mardi » en marge de la manifestation, a précisé la préfecture. 109 étaient encore en garde à vue ce mercredi matin, a précisé le préfet de police de Paris. Quatre personnes ont été blessées légèrement, dont un CRS qui a reçu un pavé dans le dos.

Un peu plus tard dans la soirée, un autre attroupement a eu lieu en plein cœur de la capitale, dans le quartier latin à l’appel de militants d’extrêmes gauche. Ils se sont rassemblés dans ce haut lieu de la contestation de mai 68. Espérant reproduire les faits d’armes de leurs ainés, ils ont tenté de monter quelques barricades de fortunes avant d’être dispersé par les forces de l’ordre vers 22 heures.