Roissy: la chasse aux faux taxis s’intensifie !

22 août 2017 à 9h00 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE

Plus de 600 chauffeurs ont été contrôlés depuis la mi-juillet au départ de l'aéroport de Roissy vers Paris. 407 n'étaient pas en règle.

Ils arpentent les terminaux de Roissy à longueur de journée, cherchant le touriste à charger. « Taxi, taxi, taxi ? » Le refrain bien connu est murmuré dans les halls de l’aéroport. Ces silhouettes qui hèlent discrètement les voyageurs sont celles des taxis clandestins, les «raco» pour racoleurs, comme les surnomment les policiers chargés de les chasser. La préfecture de Police de Paris a décidé pendant ces vacances d’été de mettre la pression sur ces transporteurs illégaux, en multipliant les actions surprises à Roissy.

Depuis la mi-juillet, onze opérations coup de poing ont eu lieu. 635 chauffeurs ont été contrôlés et 407 d’entre-eux attendaient de prendre un client en stationnement irrégulier selon des chiffres de la préfecture de Paris. Dans leurs filets, les enquêteurs ont réussi à intercepter onze taxis clandestins. Ils sont en réalité bien plus nombreux : plusieurs dizaines gravitent chaque jour sur la plate-forme, mais ils sont très difficiles à prendre en flag.

Les profils de ces chauffeurs hors-la-loi sont très variés. Selon les « Boer », les policiers spécialisés dans la traque des taxis clandestins, ce sont des gens qui font ça pour remplir le frigo et nourrir leur famille. Mais il y a aussi une minorité plus organisée et qui vit très bien en étant clandestin. Certains chauffeurs VTC sont aussi pointés du doigt. Ils racolent et se font payer cash pour arrondir les fins de mois.

Depuis le parking dédié aux chauffeurs de taxi officiels, en attente de charger un voyageur, on observe d’un bon œil le déploiement de policiers à l’aéroport. Le manque à gagner peut vite devenir important selon certains, d’autant plus depuis la multiplication des VTC. L’un de ces taxis officiels raconte par exemple que parfois, il n’a pas de course et peut attendre le client entre trois et quatre heures au pied des terminaux de Roissy. En attendant, l’argent ne rentre pas.