Transports, cérémonie d’ouverture, menace terroriste... Ce qu’il faut retenir des annonces à J-100 des JO

15 avril 2024 à 17h46 par Rubens Constantino

Ce qu’il faut retenir des annonces à J-100 des JO
Ce qu’il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron à J-100 des JO
Crédit : Gonzalo Fuentes / POOL / AFP

Les Jeux Olympiques débuteront le 26 juillet. Interrogé à 100 jours du lancement, le chef de l’État est revenu sur le défi sécuritaire autour de la cérémonie d’ouverture et pendant les épreuves, l’accessibilité de l’évènement aux personnes à mobilité réduite et la situation des transports durant toute la période.

C’est un Président optimiste mais réaliste qui a répondu aux questions de BFMTV et RMC ce lundi 15 avril. Les appréhensions autour des Jeux Olympiques ne cessent d’alimenter le débat public, à l’heure où 53% des Français se disent inquiets de son organisation, selon un sondage IFOP.
Pour tenter de rassurer, Emmanuel Macron s’est exprimé sur les défis majeurs liés aux JO 2024 de Paris. 

« Il y a des plans B et des plans C » pour la cérémonie d’ouverture 

Face à la menace terroriste grandissante sur le territoire français, le chef de l’État a souhaité rappeler que les services de sécurité étaient prêts. « On a préparé, on s’est donné les moyens de la faire ». La zone sera « bouclée » huit jours avant la cérémonie, a-t-il dit, avec des forces de l’ordre « mobilisées à un niveau exceptionnel », ajoutant que « c’est une première au monde ». En tout, environ « 30 000 forces de l’ordre » seront présentes. 

Emmanuel Macron a aussi évoqué la nécessité de 20 000 agents de sécurité privée à leur côté. Pour pallier au manque de recrutement dans le secteur, on a appris à la mi-journée que les fonctionnaires pourront cumuler des activités de sécurité privée avec leur emploi pendant toute la période des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Bien conscient que le risque terroriste existe, le chef de l’État n’exclut pas de modifier le lieu où se tiendra le lancement des Jeux, avec une première solution de « cérémonie d’ouverture limitée au Trocadéro » ou « au Stade de France », désignées comme des « plans B et C ». 

Grève dans les transports

Là aussi, c’est un enjeu crucial qui se dessine. Acheminer les millions de touristes vers les épreuves, c’en est déjà une... D’autant plus que la CGT a déposé des préavis de grève qui courent sur toute la période des Jeux, une menace face à laquelle le chef de l’État tente de rester optimiste. « Je fais confiance aux syndicats, ils ont l’esprit de responsabilité ». Il espère ainsi une « trêve olympique en matière sociale » pour ne pas perturber le déroulement des épreuves. 

Pour s’en assurer, Emmanuel Macron a rappelé la mise en place de « programmes pour tous les fonctionnaires », qui concernent par exemple les gardes d’enfants, des aménagements de temps ou encore des logements à proximité des sites. À l’instar de celles promises aux forces de l’ordre mobilisées, il déclare que « partout où c’est nécessaire », des « systèmes de prime » sont à l’ordre du jour.

L'accessibilité dans le métro 

Les personnes à mobilité réduite (PMR) devront sans doute s’accrocher pour assister aux différentes épreuves. Le chef de l’État a admis qu’on « ne sera pas au rendez-vous pour les Jeux sur le métro ». Les « dizaines de milliards d’euros » nécessaires pour permettre aux PMR d’accéder aux rames représentaient un montant « pas soutenable » pour l’État.

Petit note positive tout de même, Emmanuel Macron affirme qu’«il y aura une accessibilité» dans les gares et les lignes inaugurées dans le cadre du Grand Paris. « 1000 taxis PMR » seront également déployés pour les personnes handicapées, dans le but de respecter la promesse de Jeux inclusifs pour toutes et tous.

La baignade du Président la Seine maintenue

Il l’avait promis... Il n’a pas changé d’avis. « On sera au rendez-vous » a-t-il déclaré, quelques jours après la parution des analyses de l’ONG Surfrider Foundation montrant que trop de matière fécale étaient encore présentes dans la Seine fin mars. Le chef de l’État reconnaît tout de même que l’échéance sera sûrement respectée « juste avant le 26 juillet » et veut faire de la Seine et de la Marne « l’un des plus gros héritages de ces Jeux », rappelant que « plus d’un milliard d’euros d’argent public » a été investi.

Reste plus qu’à attendre une centaine de jours pour voir notre Président plonger dans la Seine, en espérant qu’il ne répète pas la comique prestation du plongeur Alexis Jandard.
Ce dernier avait glissé, avant de tomber de son plongeoir lors de l’inauguration du centre aquatique olympique à Saint-Denis, sous les yeux d’Emmanuel Macron. Les deux hommes se sont d’ailleurs entretenus rapidement à ce sujet sur le plateau ; le chef de l’État saluant une réaction « super » après les quelques moqueries essuyées par le plongeur, qui a su garder sa volonté d’aller « chercher la médaille ».