Algorave, des soirées électro à base de code informatique.

L'Algorave donc, ou ce monde venu du futur, où le live coding se transforme en musique, est déjà parmi nous. Un univers qui mêle l'informatique à la musique en écrivant des lignes de code pour générer du rythme. Et au final, ça donne depuis une quinzaine d'années déjà, des soirées inclassables qui investissent les friches industrielles, les clubs et les hangars. Mais depuis peu, ce phénomène qu'on apelle "Algorave" s'invite aussi dans les festivals électro du monde entier. Comme aux Nuits Sonores à Lyon où la programmation est chaque année de plus en plus pointue.

Alors l'Algorave qu'est-ce que c'est ? Eh bien c'est tout simplement de la musique électronique codée en live pendant la soirée. Ici, le DJ ne passe pas ses sons chargés sur une clé USB mais il génère, grâce à son ordi, des lignes de code informatique, des algorithmes qui écrivent et jouent la musique en temps réel. Bref, c'est le retour vers le futur de la musique électronique, ou l'arrivée de la quatrième dimension de la musique expérimentale. En tout cas, les adeptes de ce nouveau type de soirées sont déjà nombreux, même si les précurseurs du genre sont quand même nés au début des années 2010. Le terme "Algorave" d'ailleurs, contraction de "algorithme" et "rave" apparaît justement pour la première fois à cette époque-là. Une période qui voit très vite émerger les premiers pionniers de ce nouveau genre musical.

Alex McLean par exemple, le co-fondateur de Slab, et Nick Collins ont été dans les premiers à exploiter l'idée : détourner le "live coding" pour l'inscrire dans une culture clubbing, de partage et de fête. Et ça marche. Plus qu'un nouveau procédé créatif, l'Algorave est vite devenu un genre musical à part entière, une communauté même, ou tout le monde par du même postulat. A savoir, réunir des musiciens, des programmeurs, des artistes numériques et des amateurs de musiques électroniques. Et tous avancent le même argument pour défendre cette nouvelle "pratique" de la musique électronique : l'ordinateur ne doit pas être un instrument caché de la production musicale mais plutôt se placer en avant, au coeur de la scène et du process qui génère la musique en live. D'où ces vidéos impressionnantes qu'on voit sur les réseaux où la musique s'écrit en live sur les écrans.