Dissolution de BarakaCity : l’ONG demande l’asile politique à l’étranger

28 octobre 2020 à 14h00 par Maud Tambellini

BarakaCity était dans le viseur du gouvernement depuis l'assassinat de Samuel Paty

Crédit : Imprim écran twitter BarakaCity

BarakaCity, dont les locaux se trouvent en Essonne à Évry-Courcouronnes, vient d'être dissoute ce mercredi midi en conseil des ministres. L'ONG demande désormais l'asile politique à l'étranger.

Pour Gerald Darmanin, l’ONG BarakaCity, basée en Essonne, « incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance radicale et se complaisait à justifier des actes terroristes ».


Après l’assassinat de Samuel Paty dans les Yvelines, le ministre de l’intérieur avait fait part de son intention de dissoudre l’ONG humanitaire. C’est désormais chose faite. 



L'association BarakaCity a été dissoute en conseil des ministres ce matin.Comme le détaille le décret que j’ai présenté, elle incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes. A lire�x! pic.twitter.com/GEDAN4S9kT


— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 28, 2020




BarakaCity est une organisation humanitaire qui est actuellement présente dans 26 pays à travers le monde. Sur son twitter officiel, l’organisation a pris acte de sa dissolution et en appelle désormais à l’asile politique « à un pays garant de l’intégrité des musulmans »



. @Barakacity est officiellement dissoute par la France.Nous mettons tout en œuvre pour sauver les intérêts de nos bénéficiaires présents dans 26 pays.Nous demandons l’asile politique de notre ONG à un pays garant de l’intégrité des musulmans. https://t.co/hg9SJB7x4Y


— BarakaCity (@Barakacity) October 28, 2020




L’ONG avait récemment fait parler d’elle pour une autre raison. Son fondateur Idriss Sihamedi a été placé sous contrôle judiciaire et convoqué le 4 décembre prochain au tribunal correctionnel d’Evry pour « harcèlement au moyen d’un support numérique ou électronique ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours ».


Il est accusé de s’en être violemment pris à une chroniqueuse de la radio RMC sur Twitter ; créant même un hashtag dénonçant sa personne, repris dans près de 1 500 posts.