Notre-Dame sera rendu au culte et à la visite le 16 avril 2024

15 avril 2021 à 9h52 par Iris Mazzacurati

Le général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public chargé de reconstruire la cathé

Crédit : BENOIT TESSIER / POOL / AFP

Deux ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame le 15 avril 2019, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public chargé de reconstruire la cathédrale, a affirmé sur France Inter que les délais seraient tenus afin de rendre Notre-Dame au culte et à la visite en 2024.

"Nous tiendrons le délai" a confirmé le général Jean-Louis Georgelin. "La mission est difficile, a-t-il admis. Il faut se concentrer sur l'objectif de rendre la cathédrale au culte et à la visite en 2024". Interrogé à l'occasion du deuxième anniversaire de l'incendie de Notre-Dame, le général s’y est ensuite rendu en compagnie d'Emmanuel Macron et de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. "L'objectif est bien de célébrer un office en 2024, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé. A l'intérieur, j'espère qu'on aura pratiquement terminé, que le transept aura été réparé, l'orgue somptueux aura été remonté et harmonisé, l'aménagement intérieur aura été fait, et qu'on pourra revisiter la cathédrale et y célébrer les offices". 


En décembre 2020, le général Georgelin avait annoncé qu'une première messe dans la nef pourrait être tenue le 16 avril 2024. "Peut-être des chapelles ne seront pas terminées, et, bien sûr à l'extérieur il y aura des travaux", a-t-il ajouté. "Depuis la première pierre posée en 1163, la cathédrale est en chantier", a-t-il fait valoir.


La contamination au plomb surveillée de près


Le général admet que le chantier n'est pas toujours facile à piloter : "En France c'est compliqué de piloter. Il y a un pilote, c'est sûr, mais il y a beaucoup de copilotes qui voudraient rentrer dans le cockpit". Interrogé sur la contamination au plomb, le général Georgelin s'est voulu rassurant : "sur l'environnement de l'extérieur de la cathédrale que nous contrôlons régulièrement, les chiffres sont bons et sont conformes à ce qu'on trouve dans Paris, et parfois meilleurs". "Dans la cathédrale, a-t-il ajouté, nous avons encore des niveaux de plomb élevés, mais pas de plomb dans l'atmosphère. Nous contrôlons régulièrement nos compagnons", a-t-il assuré, soulignant "le strict respect des consignes très dures du code du travail". Alors que certains disent que les 833 millions d'euros de dons et promesses de dons sont excessifs, et d'autres au contraire qu'ils sont insuffisants, Jean-Louis Georgelin a donné son évaluation "à ce stade" : "nous aurons besoin de tous ces dons pour tous les travaux nécessaires pour mettre debout cette cathédrale". Mais, a-t-il dit, la question des coûts doit être "évaluée de manière constante". (Avec AFP)