Paris : deux manifestations pro-palestiniens interdites, mais "rassemblements" autorisés, samedi

20 mai 2021 à 9h30 par Iris Mazzacurati

Entre 2 500 et 3 500 personnes selon les autorités - 4 500 à 5 000 selon les organisateurs -, s'étai

Crédit : Christophe SIMON / AFP

La préfecture de police de Paris a interdit les défilés de manifestants pro-palestiniens, le week-end prochain dans la capitale, "en raison des risques de troubles à l'ordre public", tout en autorisant des "rassemblements statiques" place de la République.

Le préfet de police Didier Lallement a pris mercredi 19 mai, "deux arrêtés d’interdiction partielle des deux manifestations", a annoncé la préfecture, dans un communiqué, en référence aux "déclarations de manifestation en lien avec la situation au Moyen-Orient" déposées par l'Association France Palestine Solidarité pour samedi et par l’Association de Palestiniens en Ile-de-France pour dimanche.



Le préfet de Police prend deux arrêtés limitant deux manifestations à des rassemblements statiques.Consultez notre communiqué de presse. pic.twitter.com/GpMAJHMce7


— Préfecture de Police (@prefpolice) May 19, 2021

"Les deux itinéraires déclarés pour ces manifestations sont interdits, mais les rassemblements pourront se tenir sur la place de la République", a-t-elle précisé. La préfecture de police estime qu'il existe "des risques de troubles à l'ordre public", en évoquant "les débordements avec des violences et des outrages sur les forces de l’ordre, qui ont donné lieu à 45 gardes à vue" samedi dernier. Entre 2 500 et 3 500 personnes selon les autorités – 4 500 à 5 000 selon les organisateurs -, s'étaient rassemblées samedi par petits groupes dans le quartier de Barbès (XVIIIe arrondissement), occasionnant des face-à-face parfois tendus entre manifestants et forces de l'ordre dans le nord de Paris. L'interdiction du rassemblement de samedi dernier, prise par Didier Lallement à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour des "risques de troubles", avait été confirmée la veille par la justice administrative. Depuis le 10 mai, au moins 227 personnes, dont 64 enfants, ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé local. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait douze morts, selon la police israélienne. (Avec AFP)