Saint-Denis : vers l’évacuation d’un des plus grands campements de migrants ?

16 novembre 2020 à 14h00 par Maud Tambellini

Plusieurs associations dénoncent le sort réservé à ces migrants, baladés entre des solutions d'héber

Crédit : imprim écran twitter @SolidaritWilso1

Les associations estiment qu'entre 2000 et 2500 personnes dorment sous le pont de l'autoroute A 1. Il s'agit principalement d'hommes d'origine afghane. Une évacuation du campement pourrait avoir lieu ce mardi matin.

Rarement, les campements de migrants n’ont atteint une taille aussi importante en Île-de-France. Celui situé sous le pont de l’A 1 à Saint-Denis n’a cessé de grossir depuis cet été. Tassé entre la voie de l’autoroute et le canal Saint-Denis, les associations estiment que le campement abrite entre 2000 et 2500 personnes ; principalement des hommes d’origine afghane.


Mais au vu du contexte sanitaire et économique, les associations ont aussi vu des travailleurs précaires privés de revenus grossir les rangs de ce campement, déjà prêt à déborder. Début novembre, malheureusement, les pompiers ont dû être appelés sur place. Un homme de 66 ans ne respirait plus dans sa tente. Il a été transporté à l’hôpital et déclaré mort.


Selon les informations du Parisien, les autorités envisagent désormais une opération de mise à l’abri du campement avec une évacuation qui pourrait avoir lieu dès ce mardi 17 novembre au matin. Du côté des associations, en revanche, on ne se fait pas d’illusions. Et l’on sait que ces migrants seront de nouveau dans la rue dans quelques semaines.



�x�️⏩APPEL A BENEVOLES⏪ En vue de l'EVACUATION du camps de porte de paris dans la nuit de lundi à mardi. Besoin de monde: Lundi soir 18h30 (inscription en mp)⏩Sur le camps à partir de 4h mardi (témoigner, observer) ⏩Mardi pour la cuisine/distribution comme d'habitude �S`�xÈ pic.twitter.com/0txLoHTTDE


— Solidarité Migrants Wilson (@SolidaritWilso1) November 15, 2020




Comme les associations l’ont confié au Parisien, en Île-de-France, « depuis cinq ans, les évacuations se sont répétées, malgré les dysfonctionnements du système d'hébergement qui les accompagne […] Aujourd'hui, les autorités continuent d'organiser ces opérations alors que les 65 précédentes ont prouvé qu'elles étaient inefficaces, et que leur seul effet était de disperser les personnes. »