Violente évacuation d’un campement de migrants à Paris (vidéo)

24 novembre 2020 à 9h30 par Mikaà«l Livret

La police a évacué la place occupée par 450 migrants sans solutions d'hébergement.

Crédit : Twitter AFP - Martin Bureau

Les images ont choqué jusqu'à la place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur demande des comptes à la préfecture sur cette intervention musclée.

À peine installé, aussitôt évacué. Lundi soir, près de 450 personnes ont planté leurs tentes, place de la République, à Paris. Accompagnés d’associations, ils réclamaient la « création de 1 000 places d’hébergements d’urgences », « la mise en place d'un système de premier accueil digne pour ces personnes » ainsi que « l'arrêt immédiat des violences policières envers eux »..


« L'évacuation violente du camp de personnes exilées à Saint-Denis mardi 17 novembre a laissé entre 700 et 1.000 personnes à la rue sans solution d'hébergements », expliquait d'ailleurs Utopia 56 dans un communiqué.



Des policiers sortent directement des réfugiés en train de se reposer dans les tentes. #Republique pic.twitter.com/9lAELHi1fL


— Remy Buisine (@RemyBuisine) November 23, 2020

Vers 21h, plusieurs centaines de tentes avaient déjà été confisquées par les forces de l'ordre, déplorait l'association, qui milite au quotidien pour que les droits fondamentaux de ces personnes soient respectés.


« Un regroupement de nombreuses personnes s'est constitué sur la place de la République, avec implantation de tentes. La constitution de tels campements, organisée par certaines associations, n'est pas acceptable. La préfecture de Police a donc procédé immédiatement à la dispersion de cette occupation illicite de l'espace public », ont conjointement communiqué la préfecture de Paris et d'Ile-de-France et la préfecture de police de Paris.


Gérald Darmanin demande des comptes 


À grand renfort de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement, des groupes de dizaines de sans-papiers ont été repoussés jusqu’aux portes de Paris.



Cette soirée de mobilisation se finit sans solution pour plus de 450 personnes exilées. Toujours plus de violences dans la politique de non-accueil de l'Etat. Une fois de plus, ces personnes dormiront à la rue cette nuit. https://t.co/IyncyWzdHt


— Utopia 56 (@Utopia_56) November 23, 2020




Les images violentes de l’évacuation des manifestants a fait bondir jusqu’au ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin demande des comptes au préfet de police de Paris. « Je prendrai des décisions dès sa réception », a-t-il ajouté.



Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police d’ici demain midi. Je prendrai des décisions dès sa réception.


— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 23, 2020