20 ans de prison pour le violeur de la forêt de Sénart

9 octobre 2020 à 13h00 par Maud Tambellini

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Crédit : pikist

La cour d'assises de l'Essonne a décidé de condamner Aïssa Z. à 20 ans de prison, suivant les réquisitions de l'avocat général. Celui qu'on surnomme le violeur de la forêt de Sénart aurait agressé une trentaine de femmes.

Jusqu’au bout du procès, Aïssa Z. a continué de clamer qu’il n’était pas l’homme que la justice recherchait. Mais les traces ADN retrouvées sur la moitié des victimes ont suffi à convaincre la cour d’assises de l’Essonne.

Celui que la presse a surnommé « le violeur de la forêt de Sénart » a été condamné à 20 ans de prison, comme l’avait requis l’avocat général. Les faits datent de 1995 à 2000 en forêt de Sénart. 34 faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées ont été retenus ; certaines des victimes étant enceintes ou âgées.

Aïssa Z., aujourd’hui âgé de 45 ans, n’a été arrêté qu’en 2015 grâce à une nouvelle technique, dite de la parentèle. À l’époque des faits, malgré des traces ADN retrouvées sur les victimes, aucun suspect n’est identifié, car l’ADN ne correspond à aucun profil dans la base de la police.

Mais la technique de la parentèle permet de chercher si un profil proche du suspect, comme un frère ou un oncle, n’est pas connu de la police. C’est ainsi que 29 hommes sont retrouvés en 2014 ; un seul habitait en Essonne au moment des faits. Il s’agissait du frère du suspect.

Aïssa Z  a toujours suivi le même mode opératoire ; simulant une panne de moto en forêt de Sénart, gardant son casque sur la tête pour ne pas être reconnu avant de se jeter sur des joggeusses et des promeneuses en les frappant pour les maitriser avant de les agresser.

Les quelques victimes présentes au procès se sont dites «  soulagées, presque heureuses, s’étant préparées à ce qu’il n’avoue pas. »