Affaire de bizutage chez les pompiers de Paris : des peines plus lourdes requises en appel

12 novembre 2020 à 17h00 par Bertrand Loppin

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L'affairre avait entrainé la dissolution de l'équipe de gymnastique des sapeurs pompiers de Paris.
Crédit : Commons Wikimedia

Jusqu'à six mois de prison ferme ont été requis contre d'anciens pompiers. Ils sont jugés en appel pour violences et agressions sexuelles sur deux collègues. Les faits s'étaient produits en 2012, lors d'un bizutage au sein de l'équipe de gymnastique des pompiers de Paris.

L’affaire avait fait grand bruit. Le 6 mai 2012, un séance e bizutage particulièrement corsée s’était déroulée au fond d‘un autocar après une représentation sportive de l'équipe e gymnastique des pompiers de Paris qui s’était déroulée à Colmar. Durant le trajet retour, deux jeunes pompiers avaient dû subir brimades, violences et agressions sexuelles d‘une dizaine de leurs collègues. Suite à ces faits d‘une extrême gravité, l’équipe de gymnastique de la brigade des sapeurs pompiers de Paris avait été dissoute. En première instance, en février 2019, les dix prévenus avaient été condamnés à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à six mois ferme.

Huit ans après les faitd, cinq des dix accusés ont fait appel. Pour ce nouveau procès, l’avocate générale a demandé des peines plus lourdes que celles infligées en première instance pour quatre d‘entre eux. Ainsi, pour deux ex pompiers poursuivis pour atteinte sexuelle en réunion, elle a requis 18 mois de prison, dont six ferme contre le premier (10 mois dont 4 ferme en première instance), et 15 mois dont cinq ferme contre l’autre (12 mois dont 4 ferme en première instance). Pour les trois autres, poursuivis pour violences ou pour non-empêchement d'un délit, elle a requis jusqu'à 15 mois de prison avec sursis (contre 8 en première instance). De leur côté, les avocats des prévenus ont demandé leur relaxe. Le jugement a été mis end élibéré au 18 décembre.