Emploi : -14% d’embauches chez les moins de 26 ans en 2020

4 février 2021 à 13h00 par Iris Mazzacurati

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Pour inciter les entreprises à recruter, le gouvernement a instauré cet été une aide de 4 000 euros
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Le nombre d'embauches de jeunes de moins de 26 ans en CDI et CDD de plus de trois mois a été en 2020 inférieur de 14,2% à celui enregistré en 2019, a indiqué jeudi 4 février, la direction des statistiques du ministère du Travail.

Si en août, septembre et octobre, le nombre d'embauches était similaire à celui de 2019, le deuxième confinement a provoqué une baisse des embauches, qui sont en décembre inférieures de 27,4% à celles de décembre 2019.

"Ce repli des embauches suite au deuxième confinement est toutefois nettement moins important que lors du premier confinement (-57,9% entre mai 2019 et 2020)", souligne la Dares dans son point bi-mensuel sur le marché du travail.

Pour inciter les entreprises à recruter, le gouvernement a instauré cet été une aide de 4 000 euros à l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans avec un contrat d'au moins trois mois (1 000 euros par trimestre de contrat pendant un an).

Par ailleurs, la Dares indique que, sur les deux dernières semaines du mois de janvier, "le nombre de ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre d'un PSE augmente nettement (5 600 contre 2 000 en moyenne durant les deux semaines précédentes)".

"Toutefois, cette hausse doit être considérée avec prudence car il s'agit de ruptures envisagées en cours de procédure et non de ruptures effectives, qui sont in fine plus faibles", ajoute-t-elle.

En cumul depuis le 1er mars 2020, 95 300 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans le cadre de PSE, soit près de trois fois plus que sur la même période l’année précédente.

Depuis mars, ces ruptures envisagées concernent dans près de la moitié des cas des entreprises de 1 000 salariés ou plus, et dans près de trois cas sur dix des entreprises de moins de 250 salariés.

Le secteur de l'industrie manufacturière concentre 33% des ruptures, suivi par celui du commerce et de la réparation automobile (17%), puis par celui du transport et de l’entreposage (16%).

Depuis mars 2020, 6 400 procédures de licenciement collectif pour motif économique hors PSE ont été aussi notifiées auprès du ministère. Ces procédures concernent dans plus de neuf cas sur dix des licenciements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus concernés sont le commerce et la réparation d'automobile (19%), l'industrie manufacturière (17%), la construction (15%) et l'hébergement-restauration (13%).



(Avec AFP)