IDF/ Policiers : Un plan d'urgence pour stopper la grogne

27 octobre 2016 à 9h50 par Rédaction

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Les annonces du gouvernement n'ont visiblement pas satisfait tous les policiers. Encore des manifestation nocturnes un peu partout en France. Pourtant le gouvernement devrait débloquer 250 millions d'euros pour renforcer le matériel et les effectifs.

La colère des policiers franciliens a bien du mal à retomber. Après dix jours de manifestations spontanées, hors de tout cadre syndical (la dernière ce mercredi après-midi devant l’Assemblée Nationale) le ministre de l’intérieur a pris la parole mercredi soir pour tenter d’éteindre l’incendie.

Bernard Cazeneuve a annoncé un plan d’urgence pour répondre aux demandes des policiers de terrain. 250 millions d’euros investit dans du matériel et des effectifs supplémentaires. Bernard Cazeneuve a aussi promis dès le 1er janvier la livraison de 20.000 gilets pare-balles, 8.000 casques et visières anti-balle, 4.730 boucliers ainsi que de nouvelles armes. Il a également évoqué le déploiement de tenues résistantes au feu et de véhicules mieux protégés dans les quartiers sensibles.

Parmi les autres mesures annoncées, le principe de légitime défense qui désormais cristallise les tensions. Les policiers réclament l’assouplissement des règles pour être enfin libre de travailler correctement. Le gouvernement ne dit pas non, mais doit se pencher sur la question avant d’émettre ses propositions d’ici la fin du mois de novembre.

Outre ce plan d’urgence financier, le ministre de l’intérieur annonce aussi que les gardes statiques, devant les préfectures et les tribunaux, seront remplacées par des patrouilles dynamiques voir des gardes assurées par des sociétés de gardiennage privées. Pour le ministre, il convient de «recentrer les missions des forces de l'ordre sur leur cœur de métier».

Des mesures saluées par les syndicats qui ont qualifié ces mesures «très importantes». Dans le même temps des rassemblements ont encore eu lieu, principalement en province, de policiers en colère.

Les policiers municipaux, eux aussi, veulent faire entendre leurs voix. Le syndicat FO-PM (Force Ouvrière Police municipale) appelle toutes les organisations syndicales à venir manifester le 16 novembre devant les préfectures avec pour mot d'ordre «L'État ne doit plus nous tourner le dos !». Le syndicat qui regroupe aussi les gardes-champêtres réclame «plus de moyens légaux pour travailler».