Île-de-France : des quotas d'accueil pour prendre en charge les migrants

30 novembre 2020 à 14h40 par Bertrand Loppin

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Mathieu, Hanotin, maire de Saint-Denis.
Crédit : Ville de Saint-Denis

Après l'évacuation la semaine dernière des migrants qui ont occupé la place de la République, comment les accueillir en �}le-de-France ? Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, plaide pour la création d'une loi Solidarité Hébergement d'Urgence (SHU).

Lundi dernier, 400 migrants installaient un campement sauvage Place de la République. Une heure plus tard, les forces de l’ordre intervenaient et procédaient à leur évacuation avec des images qui ont suscité une vive émotion. Pour le maire de Saint-Denis, ce qui s’est passé Place de La République est lié à l’évacuation, il y a une quinzaine de jours, d‘un autre campement de migrants situé dans sa ville en Seine-Saint-Denis. Mathieu Hanotin estime en effet, que ce campement abritait un nombre très important de personnes. Ces dernières n’ont pas pu être prises en charges. Sans solution d‘hébergement, elles se sont retrouvées à errer un peu partout en région parisienne.

Face à cette situation, Mathieu Hanotin a lancé un appel ce week-end, dans les colonnes du JDD. Le maire de Saint-Denis demande l’élaboration d’une loi SHU, solidarité hébergement d‘urgence. L’idée consiste à s’inspirer de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), qui impose aux communes de plus de 1 500 habitants un minimum de 20% de logements sociaux. Chaque commune devrait ainsi accueillir un quota de migrants et s’exposerait à des pénalités sous forme d‘amende en cas de non respect de cette obligation. Mathieu Hanotin souhaite un meilleur partage des solidarités et explique qu’un niveau de saturation est atteint dans sa ville.