Journée Spéciale 93 – Interview de Wael Sghaier, blogueur de « Mon Incroyable 93 »

23 février 2017 à 10h07 par Rédaction

VOLTAGE

Dans le cadre de la Journée Spéciale Saint-Denis, visant à mettre en lumière le département de manière positive après les récentes tensions dû à l'arrestation violente de Théo, les journalistes de la rédaction sont allés à la rencontre des personnalités importantes du 93.

Zoom sur Wael Sghaier, blogueur de Mon Incroyable 93, considéré comme un « touriste professionnel » de la Seine Saint-Denis, département de son enfance. 

Après des études de Tourisme, le jeune francilien âgé de 31 ans, natif de Seine-Saint-Denis, avait parcouru son département sous l’œil d’un touriste en s’arrêtant dans chaque ville et demandant le gite et le couvert à l’habitant! Immersion garantie et un avis unique sur la Seine St Denis vu de l’intérieur.

Alors d’expérience, la Seine St Denis, qu’est-ce que ça représente pour ses habitants ?

« Ce sont des habitants fiers de leur territoire, qui connaissent les richesses, qui en sont fiers et qui aiment leur département. Moi ce que j’en ai vu, une diversité de musiques jouées, de lieux, de patrimoine moderne et pas qu’ancien et une diversité de personnes surtout. On trouve le monde entier ici. C’est ce qui fait la richesse du département, c’est une qualité et pas un défaut. »

Dans le contexte actuel, pourquoi selon-vous « la révolte » ce n’est pas uniquement ce que l’on voit dans les médias ?

« Ici les gens sont révoltés mais pas violents, ils trouvent des actions, ils se révoltent par la culture, par la musique, par l’art, par la discussion, en parlant avec son voisin, ils peuvent se révolter avec le sourire. Là, ce sont des révoltes non pas louable, mais légitime pour certaines personnes, mais pas pour tous. »

Quelles seraient les solutions pour apaiser les tensions et améliorer la communication selon-vous ?

« Je pense qu’on devrait avoir une formation journalistique ou policière, ou une formation pour l’éducation nationale. Quand tu viens en Seine Saint Denis c’est un territoire compliqué il faut l’appréhender, quand on n’a pas les codes c’est dur. Il faut avoir des éléments qui permettent de bien travailler. On a souvent entendu que certains des policiers s’abaissaient au niveau des jeunes qu’ils contrôlaient, c’est un peu comme si une maitresse d’école s’abaissait au niveau de ses élèves. »