L’alerte terroriste mobilise toutes les forces de l’ordre à Cergy

20 septembre 2017 à 8h34 par Mikaà«l Livret

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Lors d'une fête à la résidence universitaire de l'Essec, un groupe de jeunes a fait croire à la présence de terroristes, déclenchant la mobilisation des forces de l'ordre mardi, dans la nuit. Après inspection de la prestigieuse école de commerce, les policiers se rendent compte qu'il s'agit d'une mauvaise blague. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs du canular.

C’est un canular téléphonique de très mauvais goût selon les services de police du Val d’Oise. À l’occasion d’une fête dans la résidence universitaire de l’Essec (Cergy), un groupe de jeunes a fait croire à la présence de terroristes islamistes dans le bâtiment.

Le téléphone de la salle de commandement de la police a sonné, mardi. Il est 1h50 du matin. En pleine nuit, une mère affolée indique aux forces de l’ordre que des terroristes seraient entrés dans la résidence du 7, avenue du Parc, à Cergy. Son fils, qui y vit, vient de l’alerter, en panique. D’autant plus que l’alarme incendie s’est également déclenchée. Lui aussi a appelé la police. Il est question de cris « Allahou akbar » qui résonnent dans les couloirs.

Les policiers se rendent comptent que l’alerte était peut-être fausse

L’appel est alors pris très au sérieux par les policiers, dans le contexte actuel. Parés à ce genre de scénario, après plusieurs exercices, les policiers se mettent immédiatement en action. Les policiers de la brigade anticriminalité se regroupent, s’équipent de gilets pare-balles lourds, de casques et de boucliers balistiques. Ils s’arment de fusils d’assaut dont ils sont dotés depuis les attentats. Les colonnes d’assaut se forment et progressent par les deux ailes du bâtiment qui abritent des dizaines d’étudiants, autant de victimes potentielles.

Mais au fil de leur progression, les policiers se rendent comptent que l’alerte était peut-être fausse. Aucun terroriste, aucune menace n’est détectée. Apres avoir minutieusement inspecté et sécurisé les locaux, la trentaine de policiers mobilisés lève le dispositif. Trente policiers, c’était la quasi totalité des effectifs déployés cette nuit là sur le département du Val d’Oise. Et en attendant, autant de policiers qui n’étaient pas sur le terrain pour répondre aux centaines d’appels à police secours. De quoi mettre en colère les forces de l’ordre du département.

Frédéric Lauze, le patron de la police du Val d’Oise, annonce qu’une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la fausse alerte, avec d’éventuelles poursuites pénales au bout. Tous les appels reçus vont notamment être passés au crible. L’étudiant qui a donné l’alerte, de bonne foi, doit être entendu ce mercredi. L’Essec aurait de son côté décidé de mener une enquête interne.