L'association Paris en Selle veut pérenniser les 150 km de "coronapistes"

11 juin 2020 à 7h41 par Mikaà«l Livret

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Ces pistes cyclables développées pendant le confinement pourraient être maintenues au-delà de la cri
Crédit : Martin BUREAU / AFP

Les "coronapistes", ces voies cyclables temporaires installées pendant le confinement, pourraient être pérennisées. C'est en tout cas ce que demandent de nombreux cyclistes, associations et même certains élus, comme le maire de Pantin (Seine-Saint-Denis).

"Rendre ces pistes les plus visibles possible". L’association Paris en Selle veut densifier le réseau cyclable dans la capitale et en banlieue. Elle réclame le maintient dans le temps des 150 km de « coronapistes » construites pendant le confinement en Île-de-France.

Mercredi 10 juin, les bénévoles de Paris en Selle ont installé 300 panneaux pour baliser deux de ces axes cyclables : l'un qui traverse Paris d'est en ouest, l'autre du nord au sud, pour rendre ces pistes plus visibles. Certaines manquent de protections et ne rassurent pas les cyclistes amateurs, explique l’association qui milite pour un usage du vélo plutôt que des transports en commun.

La construction des "coronapistes" est, en revanche, l'objet de vives tensions entre vélos et autres usagers habituels de la route. Les scooters s’autorisent l’usage de ces pistes et les automobilistes se plaignent des bouchons liés aux voies de circulation « réquisitionnées » pour les « coronapistes ». Certaines mairies ont brièvement expérimenté le concept, comme à Argenteuil (Val-d’Oise) où la piste n’est restée que.. 3 jours.

Le Centre d’études sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) vient d’éditer un guide express sur les aménagements cyclistes provisoires et a organisé une série de conférences en ligne pour expliquer comment réaliser ces fameuses « coronapistes », souligne Le Parisien. Les « vélotaffeurs » ont encore du chemin à parcourir pour se faire accepter.