Le reconfinement en Ile-de-France moins efficace pour la qualité de l’air

10 novembre 2020 à 9h01 par Mikaà«l Livret

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Les données d'Airparif montrent que le gain était plus important au mois de mars lors du premier con
Crédit : Pixabay

La pollution en �}le-de-France a chuté de 20% depuis le début de ce reconfinement. En mars 2020, elle chutait de 70% dès la première semaine, selon les données communiquées par Airparif. Il faut dire que le trafic routier n'a pas vraiment diminué.

La chute des concentrations de polluants est moins spectaculaire. Ce reconfinement ne ressemble en rien a celui du printemps dernier. Preuve en est, les taux de pollution qui certes, baissent un peu, mais loin des niveaux atteint entre mi-mars et fin mai.

D'après les données publiées ce mardi matin par Airparif (l'association chargée de la surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France), « les premiers jours du deuxième confinement s'accompagnent d'une baisse de seulement 20% des émissions d'oxydes d'azote (NOx), de particules fines PM10 ou de dioxydes de carbone (CO2) liées au trafic routier », rapporte Le Parisien.

Le niveau de congestion sur les routes témoigne aussi de ce faible écart entre une journée habituelle et une journée pendant ce nouveau confinement. Lundi 9 novembre, le cumul de bouchons atteignait quasi 175 kilomètres le matin, soit un début de journée quasi-normal sur les routes. D'après les données en ligne de Waze compilées par Le Parisien, lundi 2 novembre, le nombre de kilomètres parcourus à Paris n'a baissé « que » de 27% par rapport au lundi précédent. En comparaison le 23 mars, la chute était de 81% par rapport à la dernière semaine de février.

En septembre dernier, une étude publiée dans la revue de l'Observatoire régionale de santé, mettait en évidence le lien entre pollution et décès au Covid-19 : « L'exposition à court et long terme à la pollution atmosphérique ambiante est à l'origine de maladies chroniques, et diminue la réponse immunitaire de l'organisme face aux infections. Ainsi la pollution de l'air peut être considérée comme un cofacteur de morbi-mortalité par Covid-19 », détaille le document.