Le stationnement payant contrôlé par des "Scan cars" !

12 juin 2017 à 12h31 par Rédaction

VOLTAGE

En test dans plusieurs villes de banlieue parisienne, des voitures permettent désormais de scanner les plaques des véhicules qui ne se seraient pas acquittés du tarif de stationnement. Et elles arrivent dans Paris l'an prochain !

Ces redoutables « scan cars » circulent déjà dans plusieurs villes d’Ile de France. À Aubervilliers, Saint-Denis, Saint-Ouen ou au Kremlin-Bicêtre, elles font déjà des ravages. Concrètement, ces voitures sont équipées de caméras permettant de lire les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés. Il suffit ensuite pour le logiciel de les comparer aux plaques des véhicules enregistrés sur les horodateurs ou avec les applications qui permettent de payer le parking. En cas d’infraction, un PV est alors envoyé directement à l’automobiliste.

À Madrid, où l’utilisation de ces véhicules flashant les plaques d’immatriculations est autorisé, le taux de respect du stationnement payant est grimpé à 85% alors que dans Paris intra-muros, il plafonne à 10%. Une vingtaine de voitures flasheuses pourraient circuler en 2018 dans la capitale. Le marché lancé par la Ville de Paris prévoit que toutes les places de stationnement de la zone centrale soient contrôlées au moins une fois par jour! L’objectif est d’éviter les voitures ventouses. Ce sera aussi un moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses. Actuellement, la ville ne touche que 30 millions d’euros par an de recette sur les amendes de stationnent mais compte bien multiplier par dix ses recettes dès l’année prochaine.

Le secret de cette efficacité ? Des voitures et des scooters très dissuasifs, équipés d'un système de lecture automatisée des plaques d'immatriculation (LAPI). Un procédé déjà utilisé en France par la police pour des contrôles de vitesse ou même contre les stationnements gênants. Encore en phase de test, ce dispositif pourrait être développé dès l’année prochaine, notamment à Paris, provoquant par la même occasion la disparition des pervenches. Et leur rentabilité pour les autorités semble très importante. Ces véhicules pourraient scanner 1.500 voitures par heure, là où un agent à pied plafonne à 200 en moyenne.

Au 1er janvier 2018, le prix des PV pourrait triplé !

À partir du 1er janvier 2018, la «dépénalisation du stationnement » entrera en vigueur en France, en application de la loi sur les métropoles de janvier 2014, dite loi MAPTAM. Cela signifie que, dans les 800 communes où le stationnement est payant, comme Paris par exemple, les villes récupèrent la gestion des amendes. Si vous ne payez pas ou que vous dépassez la durée limite, vous n’aurez plus de procès-verbal dressé par un agent de l’Etat, mais un «forfait post-stationnement» à régler à la ville, qui peut en confier la gestion à des entreprises privées.

Si les tarifs des parcmètres ne changeront pas, fini le tarif national de 17 € la prune. Chaque ville fixera son prix, qui pourra varier selon les zones. A Paris par exemple, l’amende va passer à 50€ (35€ si vous payez dans les 3 jours) dans la zone centrale (arrondissement 1 à 11), et à 35€ (24€ dans les 3 jours) pour les autres arrondissements. Il vous faudra aussi impérativement entrer votre numéro d’immatriculation dans l’horodateur, pour valider votre paiement, et être par la même occasion, référencé en cas de contrôle.