Les suites de la tentative d’attaque au couteau à la Tour Eiffel

7 août 2017 à 8h32 par Virgil Bauchaud

VOLTAGE

Samedi soir, un individu de 18 ans a été rapidement interpellé sous la Tour Eiffel. Alors que sa garde à vue se poursuit, il a confié avoir voulu agresser un militaire au couteau. Les enquêteurs s'intéressent à son passé psychiatrique.

Une nouvelle attaque évitée de peu en Ile-de-France. Ce samedi 5 août peu avant minuit, un jeune homme a été arrêté sous la Tour Eiffel, armé d’un couteau. Rapidement maîtrisé par des militaires de l’opération Sentinelle, il a tenté de forcer un contrôle de sécurité du monument. Âgé de 18 ans, il aurait confié, lors de sa garde à vue, avoir voulu s’en prendre à des militaires. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Au regard de son passé, le suspect doit ce lundi passer des tests psychiatriques.

Antécédents psychiatriques

Déjà condamné pour apologie du terrorisme en décembre, il a multiplié les séjours en hôpital psychiatrique. Le préfet du Val d’Oise avait même reconduit il y a un peu plus d’une semaine son hospitalisation pour six mois. Ce week-end, il bénéficiait d’un droit de sortie. L’individu était aussi fiché comme « radicalisé ». Lors de son interrogatoire, il aurait d’ailleurs affirmé avoir été en contact avec Daesh.

La sécurité autour de la Tour Eiffel déjà au cœur du débat

En tout cas, la Dame de fer est toujours très prisée par les touristes en pleine période estivale. Mais aussi par les Franciliens dans leurs sorties dans la région et sur la capitale. Et pour améliorer la sécurité face à la menace terroriste, d’ici 2018, le monument va être entouré d'une paroi de verre anti-balle haute de 2m50. Un mur de protection censé résister aux impacts. Le périmètre sera totalement fermé par des barrières métalliques le long des allées latérales. 

Dans ce contexte, un rapport du Sénat publié ce lundi révèle que l’application « SAIP » alerte attentat est défaillante. Un service conçu « dans l’urgence » et « pas vraiment fiable ». Une réflexion est en cours pour trouver des moyens d’alerte plus efficaces.