Paris : 1436 migrants évacués de la porte d’Aubervilliers

28 janvier 2020 à 9h22 par Mikaà«l Livret

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Ils ont été mis à l'abris dans plusieurs centres d'hébergements en �}le-de-France
Crédit : Common Wikimédia

Parmi ces centaines de personnes mises à l'abri, il y avait 93 enfants selon les autorités. Une évacuation qui arrive déjà trop tard pour l'association Utopia 56.

Le campement de migrants de la porte d’Aubervilliers au nord de Paris évacué ce mardi 28 janvier. Des centaines de tentes s’étendaient le long du périphérique, dans des conditions de vie déplorables. Au total, 1.436 personnes ont été prises en charge, dont 93 enfants. Toutes ces personnes ont été acheminées vers des centres d’accueils et d’hébergements provisoires. Certains gymnases en Seine-Saint-Denis, dans l'Essonne et les Hauts-de-Seine ont ainsi été réquisitionnés. 

Ce mardi 28 janvier, près de 500 hommes seuls n’auraient pas pu être évacués faute de bus suffisant, selon Utopia 56. Ces opérations d’ailleurs ne prennent que très rarement toutes les personnes en charge. Julie Lavayssière, coordinatrice Paris à Utopia 56. Écouter le podcast

Cette nouvelle opération de mise à l’abri inquiète les associations. Elles craignent que d’autres campements ne se forment ailleurs. Julie Lavayssière, coordinatrice Paris à Utopia 56. Écouter le podcast

Présent sur place, le préfet de police Didier Lallement a souligné que « cette mise à l'abri n'est pas comme l’une des nombreuses effectuées. J'ai proposé au ministre un changement d'approche qui vise à libérer la zone une fois l'évacuation terminée », a-t-il ajouté. «Vous pourrez constater qu'à la Chapelle le terrain est libre de toute installation. Nous allons procéder exactement de la même manière, avec un dispositif policier pour empêcher des reformations de camps Porte d'Aubervilliers», a-t-il poursuivi.

«Nous ne recommencerons pas un cycle infini évacuations/réinstallations. », a insisté le patron de la préfecture de police de Paris, en soulignant que les camps de migrants sont «des lieux de pauvreté et de désespoir mais aussi de criminalité».