RER B : Valérie Pécresse rappelle qu'Alstom doit tenir sa parole

3 février 2021 à 9h30 par Mikaël Livret

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Le contrat négocié par CAF-Bombardier, racheté depuis par Alstom, ne convient plus au géant ferrovia
Crédit : Common Wikimedia

Une bataille juridique se profile. Alstom s'apprêterait à renoncer au contrat des nouveaux RER B. Les 146 nouveaux trains étaient prévus à partir de 2025.

Rappel à l’ordre. Le géant du ferroviaire Alstom compte refuser d’honorer le contrat de renouvellement des RER B, expliquant qu’il n’est pas viable, selon les infos du Parisien.

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, réagit ce mercredi 3 février dans un communiqué. « L’entreprise Alstom s’est engagée dans le cadre de sa fusion avec Bombardier à ce que celle-ci n’ait aucun impact les appels d’offres en cours et notamment la commande des 146 nouveaux trains du RER B. L’Union européenne a d’ailleurs approuvé l’acquisition de Bombardier par Alstom considérant qu’elle n’entraînerait pas une position dominante.

La patronne de l’Ile-de-France déplore de « les nombreuses manœuvres dilatoires d’Alstom pour bloquer le choix final de la RATP et de SNCF Voyageurs » ces dernières semaines, ce qui « relèvent manifestement d’entrave à la concurrence ».

 « Ile-de-France Mobilités, comme la RATP et SNCF Voyageurs, souhaite que la commande soit passée sans délai, il serait inacceptable qu’un groupe industriel prenne en otage ses clients et des centaines de milliers de Franciliens dont la qualité de vie quotidienne dépend de l’arrivée rapide des nouveaux RER B », conclu le communiqué.

Ile-de-France Mobilités, dans le cadre du renouvellement d’une partie de ses trains, a passé commande pour près de 13,5 Milliards d’euros à Alstom et 5,5 Milliards d’euros à Bombardier.