Seine-Saint-Denis : une aide exceptionnelle pour les familles de 25 000 collégiens

14 avril 2020 à 14h16 par Bertrand Loppin

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Avec le coronavirus, des habitants de Seine-Saint-Denis se retrouvent aussi en situation de précarit
Crédit : Pxhere

La Seine-Saint-Denis est le département francilien le plus durement touché par le coronavirus. Pour accompagner les familles les plus modestes face à cette crise sanitaire, le président du conseil départemental vient d'annoncer la mise en place d'une aide de 60 Euros pour compenser la fermeture des cantines.

En Île-de-France, il y a des endroits où faire face à l’épidémie de coronavirus est plus difficile que d’autres. Depuis le début de la crise sanitaire, la Seine-Saint-Denis est l’un des départements les plus touchés. Comme si cela ne suffisait pas, les habitants de ce département doivent aussi faire face à des difficultés sociales de plus en plus importantes. Ainsi, depuis quelques semaines, les associations d’aides alimentaires ont constaté un afflux de demandes qui s’expliquent essentiellement par deux raisons. Face à la crise sanitaire, certains ont été victimes d’une perte de revenu. De plus, depuis mi-mars, les cantines des établissements scolaires ont fermé leurs portes. De nombreuses familles aux revenus modestes ou réduits voient augmenter leurs dépenses alimentaires et ne peuvent plus les honorer.

Face à cette situation, le président du conseil départemental a décidé de réagir. Dans un interview accordée à 20 mn, Stéphane Troussel annonce la mise en place d‘une aide de 60 Euros. Cette aide devrait être distribuée sous forme de chèques-service ou de versements effectués par l’intermédiaire de la CAF, les modalités sont en cours de finalisation. Elle sera effective à partir de la fin du mois. Elle concernera les familles de 25 000 collégiens scolarisés dans le département.

Toutefois, pour Stéphane Troussel, cette mesure d’urgence n’est pas suffisante. Le président du département en appelle au gouvernement et se prononce pour la mise en place d’une mesure sociale d’envergure nationale qui s’appliquerait à toutes les familles les plus en difficulté. Il estime que les collectivités locales et les associations caritatives ne pourront pas assurer tout, toutes seules, dans la durée.