Service National : qu'est-ce qui attend les premiers participants attendus ce dimanche ?

16 juin 2019 à 8h45 par A.L.

VOLTAGE
Crédit : Pixabay

2 000 jeunes vont participer à cette toute première session mise en place par Emmanuel Macron.

L'ancienne secrétaire d'État Juliette Méadel, membre du groupe de travail sur le Service National Universel, l'a assuré : "l'idée n'est pas de refaire un service militaire". Car à partir de ce dimanche, et pour 12 jours, 2.000 volontaires âgés de 16 ans (sélectionnés sur 4.000 candidats) vont expérimenter un projet proposé par Emmanuel Macron : un Service national universel (SNU), doté d’objectifs très ambitieux, et que devront accomplir à terme tous les jeunes. Cette nouveauté a été conçue dans "un contexte de menace terroriste et de montée de la radicalisation chez une partie de la jeunesse", rappelle Juliette Méadel. 

Pour cette première édition, les 2.000 jeunes - dont 50 en situation d'handicap - ont été répartis sur 13 départements, un par région métropolitaine, à laquelle s'ajoute la Guyane. Encadrés par 450 adultes, les volontaires seront hébergés pendant 12 jours dans des "centres SNU" (internats, centres de vacances, Crous etc.). Aucun des volontaires n’effectue ce séjour SNU dans son département : leurs frais de déplacement sont pris donc en charge par l’État.

Self-défense, sport et code de la route

Au programme de ce premier Service National Universel ? Des activités physiques en pleine nature comme un rallye dans le centre ville de Cayenne (en Guyane), un ramassage de déchets en Bretagne ou la visite de régiments militaires à proximité. Mais aussi des cours de self-défense, des cours de conduite à tenir en cas d'attentat ou de catastrophe naturelle, des modules d'initiation au code de la route, des rencontres avec d'autres engagés... Ces jeunes suivront également deux modules obligatoires, d’une journée chacun : "sécurité" et "défense et mémoire".

La Marseillaise chantée tous les matins

Dans leur uniforme (bleu marine, deux cocardes), les volontaires chanteront la Marseillaise chaque matin à 8h et effectueront la levée des couleurs. Au cours de leur séjour, ils assisteront à quatre rendez-vous : le match de la Coupe du monde féminine de foot France-Nigéria le 17 juin, la commémoration de l’Appel du 18 juin, la fête de la musique le 21 et la cérémonie de clôture le 28. Suite à cette première phase en hébergement collectif, ils devront réaliser une mission d’intérêt général cet été ou durant l’année scolaire 2019-2020 : deux semaines, d’affilée ou pas, au sein d’une association, maison de retraite ou encore dans une caserne de pompiers.

40.000 jeunes dès l'an prochain

Si le gouvernement n’a jamais donné de chiffre précis sur le budget total de ce dispositif, le secrétaire d’Etat Gabriel Attal évalue à 2.000 euros par jeune le coût des 12 jours passés en hébergement collectif. Rapporté à 800.000 personnes (soit l'ensemble d'une classe d'âge), le budget serait donc, d’au moins 1,6 milliard d’euros par an. L’an prochain, le dispositif sera étendu à 40.000 jeunes.