Une femme accouche seule à l'hôpital car les sage-femmes sont débordées

4 juillet 2019 à 15h55 par A.L.

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Crédit : Pixabay

Le 17 juin dernier, Sarah a accouché seule à la maternité de l'hôpital Erasme à Anderlecht (Belgique). Son mari a dû prendre les choses en main, sans assistance médicale.

Voilà un accouchement complètement hors du commun dont elle se souviendra toute sa vie. Ce 17 juin dernier, Sarah et son mari Omar arrivent vers 19h au service de la maternité de l'hôpital Erasme, situé à Anderlecht en Belgique. L'accueil se déroule parfaitement bien, la future maman est directement prise en charge et est installée en salle d’accouchement. Peu de temps après, une infirmière vient même réaliser la prise de sang pour la mise en place de la péridurale. Malheureusement, les choses se corsent. Dans la salle d'accouchement, le travail commence avant que l'anesthésie ne soit administrée. "Ma femme avait des contractions toutes les 5 minutes, on a appuyé sur le bouton d'assistance pour appeler quelqu'un", raconte le papa à un journal local. Une infirmière finit par arriver et  annonce au couple qu'ils doivent attendre une trentaine de minutes pour recevoir les résultats de la prise de sang.

"C'est moi qui ai accueilli le bébé"

Un temps d'attente beaucoup trop long pour Sarah, qui a déjà commencé son travail. "Dix minutes plus tard, les douleurs de ma femme augmentent, on a donc appuyé de nouveau sur le bouton d’assistance, la même infirmière est revenue avec les mêmes dires", poursuit le père de famille. La future maman perd les eaux tandis que la douleur devient insupportable. Sans péridurale, Sarah se tord de douleur. Elle finit par accoucher, seule, sans assistance médicale alors même que son mari Omar ne cesse d'appuyer sur le bouton pour demander de l'aide. "C'est moi qui ai accueilli le bébé. Je l'ai mis sur son torse. Si je n'avais pas été là, il tombait par terre", explique le jeune papa, choqué. "C'est inaceptable de laisser une mère accoucher seule. On l'a laissé agoniser".

L'équipe médicale a finalement présenté ses excuses aux parents face à ce malencontreux évènement. Une infirmière a expliqué au papa du petit Samy que le service était débordé. "On a l'impression de travailler à Bagdad", lui a-t-elle dit. La famille qui est encore sous le choc ne souhaite néanmoins pas porter plainte.