Une femme interpellée en Seine-et-Marne dans l’affaire AZF

27 juin 2018 à 8h48 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE
Crédit : Pixabay

En tout trois suspects du groupe terroriste AZF ont été interpellés 15 ans après le début de cette affaire. En 2003 et 2004, ce groupuscule menaçait de faire dérailler des trains s'il n'obtenait pas une rançon.

Terroriste ou escrocs ? L’affaire remonte à 2003 quand un mystérieux groupe armé baptisé AZF lance un ultimatum dans plusieurs courriers adressés à l’Elysée. AZF menace de faire dérailler des trains en France s’il n’obtient pas une rançon de quatre millions de dollars et un million d’euros.

À l’époque, la menace est prise très au sérieux et la SNCF dépêche des milliers de cheminots pour inspecter le réseau. Un engin explosif artisanal est retrouvé, au bord des voies ferrées, sur la ligne Paris-Toulouse.

Les contacts se font ensuite par petites annonces interposées, dans le journal Libération. La police, alias "Suzy", s'adresse à "Mon gros loup". Une correspondance de trois mois et deux échecs de remise de rançon par hélicoptère plus tard, le groupe AZF disparaît et suspend son action.

15 ans plus tard, mardi 26 juin, trois personnes soupçonnées d'appartenir à AZF ont été arrêtées en Seine-et-Marne, dans le Loiret et l’Yonne. L'antiterrorisme soupçonne une femme de 56 ans, deux hommes de 61 ans et 65 ans d'avoir appartenu à ce groupe. Ils sont en garde à vue et les interrogatoires pourraient durer jusqu’à 96 heures.