Une sculpture en forme de vulve géante sous le flot des critiques au Brésil (photos)

5 janvier 2021 à 13h50 par A.L.

VOLTAGE
Une oeuvre qui fait couler beaucoup d'encre !
Crédit : Capture d'écran Facebook © Juliana Notari

Une sculpture de vagin de 33m de long et 16m de large, réalisée par l'artiste Juliana Notari en pleine campagne, soulève les critiques au Brésil. Les partisans de Bolsonaro n'hésitent pas à dénigrer l'oeuvre.

Les habitants de l’État de Pernambouc au Brésil débutent l'année 2021 avec originalité. En effet, une vulve de 33 mètres de haut, 16 mètres de large et six mètres de profondeur vient d'être dévoilée en pleine campagne comme le rapporte le quotidien Folha de S.Paulo. L’installation, intitulée Diva, a été réalisée par la plasticienne Juliana Notari. Au total, il aura fallu 11 mois et une vingtaine d’hommes pour la créer, au milieu d’une ancienne sucrerie, à flanc de colline.

Em meio a tantas rochas no meio do caminho desse ano distópico, finalmente termino o ano com a obra Diva pronta!! Foi um...

Publiée par Juliana Notari sur Mercredi 30 décembre 2020

Un véritable scandale

Si cette sculpture a pour ambition de "remettre en question la relation entre la nature et la culture dans notre société occidentale phallocentrique et anthropocentrique", comme l'explique l’artiste dans un post Facebook de présentation de son œuvre, elle fait néanmoins polémique. Certains ont ainsi reproché à la plasticienne d’avoir dénaturé le paysage et d’avoir abîmé les lieux en creusant le sol pour y incorporer sa sculpture. La résine utilisée pour l’installation fait notamment débat, même si l'artiste affirme de son côté que le matériau n’entre pas en contact avec la terre. 

D'autre part, de nombreux partisans de Jair Bolsonaro, le président brésilien, critiquent ouvertement l'oeuvre de Juliana. "Qui pensez-vous tromper, vous les gauchos ? À part les idiots utiles de la gauche, bien sûr", peut-on lire parmi les commentaires. Heureusement, l’artiste a tout de même reçu beaucoup de soutien. Quelques internautes ont même surnommé son oeuvre "L'origine du monde", du même nom que le célèbre tableau de Gustave Courbet, exposé au musée d'Orsay à Paris.