Violences à Beauvais : Castex et Darmanin sur place vendredi

4 mars 2021 à 15h05 par Iris Mazzacurati

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Selon la préfecture de l'Oise, ces violences urbaines "particulièrement intenses" s'inscrivent "dans
Crédit : Wikimedia Commons /Thomon

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sont attendus à Beauvais vendredi 5 mars, alors que trois policiers ont été légèrement blessés dimanche au cours de violences urbaines.

Appelés sur un feu de véhicule et des feux de poubelle allumés dans le quartier Saint-Jean dimanche soir, par "une trentaine d'individus habillés de vêtements sombres et le visage dissimulé, les trois policiers ont reçu divers projectiles (notamment des pavés, des mortiers et des boules de pétanques), les contraignant "à faire usage de lanceurs de balle de défense et de grenades de désencerclement", a expliqué la procureure de la République à Beauvais, Caroline Tharot.

"Un fonctionnaire de police a reçu l'un des projectiles à l'épaule" et s'est vu délivrer une incapacité totale de travail (ITT) de 3 jours, les deux autres souffrant "de sifflements en lien avec les tirs assourdissants de mortiers (1 jour d'ITT chacun)", a-t-elle poursuivi.

En réponse à des opérations anti-drogues

Dès lundi en fin de journée, la préfecture de l'Oise déclarait dans un communiqué que ces violences urbaines "particulièrement intenses" s'inscrivaient "dans une série d'évènements survenus dans le département".

Pour la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, interrogée sur France 3, ces violences seraient une réponse aux récentes opérations anti-drogues menées dans plusieurs quartiers de la ville.

Un arrêté - et bientôt un loi - pour interdire les mortiers

"En raison du recours quasi systématique à des tirs de mortiers à l'encontre des forces de l'ordre lors de ces confrontations", la préfète de l'Oise a décidé d'interdire par arrêté, jusqu'au 2 mai, la vente, le transport et l'utilisation des mortiers à Beauvais.

Déplorant que, depuis plusieurs années, les mortiers d'artifices utilisés lors de violences urbaines constituent une "arme par destination qui occasionne des blessures graves" auprès des pompiers et des policiers, une porte-parole du ministère de l’Intérieur soulignait que la proposition de loi relative à la sécurité globale, dont le Sénat doit entamer l’examen le 16 mars, prévoyait des sanctions alourdies pour leur vente, leur détention et leur manipulation.



(Avec AFP)