Le prof de math avait une aventure avec une collégienne de 14 ans

16 novembre 2017 à 9h13 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE
Crédit : Capture d'écran Google Maps - Tribunal de grande Instance - Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Il sera jugé à Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 27 novembre 2017. Un professeur de mathématiques de 31 ans aurait entretenu pendant plusieurs mois une relation intime avec une collégienne de 14 ans. Le beau-père de l'adolescente qui a emmené l'homme, de force, au commissariat sera lui aussi jugé pour violences.

Ils se disent amoureux. Durant plusieurs mois, un professeur de mathématiques de 31 ans, en poste dans un collège de Champagne-sur-Seine, (Seine-et-Marne) a eu une relation avec une élève de 14 ans. C'est le beau-père de l'adolescente qui, le 5 novembre 2017, après avoir appris leur histoire, a conduit de force l'enseignant au commissariat. Le professeur de mathématiques se trouvait dans sa voiture stationnée tout près du domicile familial. La jeune fille avait présenté cette relation à son beau-père comme une "relation amoureuse". Le professeur sera jugé le 27 novembre 2017.

Le beau-père sera aussi jugé

Le procureur de Fontainebleau (Seine-et-Marne) a indiqué que les deux hommes avaient été placés en garde-à-vue. Ils seront tous les deux poursuivis. Le professeur devra répondre de "corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par personne abusant de l'autorité de ses fonctions". Le beau-père devra répondre de "violences et séquestration".

Le professeur et son élève se seraient rapprochés en février 2017. Ils auraient d'abord dialogué via Instagram. Ils auraient entamé une relation sexuelle quelques mois plus tard, en juin. "Même quand il y a consentement, un adulte ne peut pas avoir de relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans. Et, quand on est en position d'autorité, le consentement n'est possible qu'à partir de 18 ans", rappelle le magistrat.

La question du consentement sexuel des mineurs fait toujours autant débat

Mercredi, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé que le gouvernement envisageait d'instaurer une présomption de non-consentement à un acte sexuel pour les mineurs en deçà d'un âge qui reste à déterminer (13, 14 ou 15 ans), dans une loi "autour du printemps".

D’autant que le débat fait rage. Dans une première affaire, accusé de viol sur une fille de 11 ans, qui a eu un enfant de cette relation, un homme de 30 ans a été acquitté la semaine dernière par la cour d'assises de Seine-et-Marne. La justice a estimé que la petite fille avait eu une relation sexuelle consentie sans "contraintes, menaces, violences ou surprise".

Dans une autre affaire qui doit être jugée dans le Val-d'Oise, le parquet a décidé de poursuivre, "pour atteinte sexuelle" et non "viol" comme le souhaitait la famille, un homme de 28 ans. Il avait eu des relations avec une enfant de 11 ans. Là aussi, le procureur a estimé que cette relation avait été consentie car sans contrainte physique.