Agression de militants d'SOS Racisme : un deuxième suspect placé en garde à vue

15 décembre 2021 à 14h38 par Lucas Pierre

Bobigny : ils délogent des squatteurs et finissent garde à vue
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Crédit : CC0

Un deuxième homme a été interpellé ce mercredi matin après l’agression des militants de SOS Racisme lors du meeting du candidat Eric Zemmour à Villepinte. Parmi les deux individus figure notamment Marc de Cacqueray-Valmenier, considéré comme leader des « Zouaves Paris », groupuscule d’extrême droite dont la procédure de dissolution a été annoncée par Gérald Darmanin dimanche dernier.

Un jeune homme de 18 ans a été interpellé mercredi matin, soupçonné d'être impliqué dans les violences contre des militants de SOS Racisme lors du meeting du candidat à la présidentielle Eric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris du parquet de Bobigny. Cette arrestation intervient au lendemain de celle du leader présumé du groupuscule d'ultra droite les "Zouaves Paris" Marc de Cacqueray-Valmenier qui a été arrêté par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la préfecture de police.

Les deux hommes ont été placés en garde à vue des chefs de "violences volontaires ayant entraîné une ITT inférieur à 8 jours", aggravées de deux circonstances (réunion et arme), a indiqué le parquet de Bobigny dans un communiqué. Le 5 décembre, lors du premier meeting de campagne du candidat Eric Zemmour à Villepinte, plusieurs militants de SOS Racisme, qui avaient exhibé des t-shirts "Non au racisme", avaient été agressés à coups de poings et de jets de chaises par des soutiens du polémiste. L’exploitation des vidéosurveillances et le travail des services d'enquête, ont permis d'identifier plusieurs auteurs présumés, selon le parquet.

Plusieurs médias avaient identifié Marc de Cacqueray-Valmenier, comme l'un des agresseurs présumés. Ce dernier a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis en janvier 2019 pour des violences commises lors des manifestations des "gilets jaunes" le 1er décembre 2018. Onze plaintes ont été déposées par les militants de SOS Racisme sur les douze présents au meeting. Parmi eux, neuf se sont présentés aux unités médico-judiciaires qui ont délivré des certificats médicaux établissant des ITT allant de 0 à huit jours, a indiqué le parquet. Gérald Darmanin a annoncé dimanche avoir engagé la procédure de dissolution des Zouaves, héritiers du GUD, l'ancien syndicat étudiant d'extrême droite.

 

(Avec AFP)