Comment la musique électronique agit sur notre cerveau.

Une étude récente en neurosciences réalisée par des chercheuses de l'Université de Barcelone révèle que le rythme des sons électroniques aurait une influence sur les cellules vivantes du cerveau, les neurones, et pourraient donc diminuer notre perception de la réalité et nos repères spatio-temporels. Et loin d'inquiéter les scientifiques espagnoles, cela constitue plutôt un réel espoir pour diminuer le stress, notamment dans le cadre de certains traitements médicaux ou interventions chirurgicales. 

Les recherches de l'Université de Barcelone ont constitué en une expérience bien réelle menée sur vingt personnes âgées de 18 à 22 ans. Les chercheuses leur ont fait écouter une playlist avec six extraits de musique électronique, assez répétitive et sans paroles mais à des rythmes différents. Cela va de 99 à 171 battements par minute, les fameux BPM. Et de la même manière qu'on aurait réalisé un électroencéphalogramme, on a mesuré l'activité cérébrale et le degré de synchonisation du cerveau avec la musique. Et les résultats sont surprenants.

Premier constat évident relevé par les scientifiques de Barcelone, le cerveau des "cobayes" de cette expérience se synchronise sur le rythme de la musique en trois tempos mais de façon plus prononcée à 99 BPM. Et c'est la mécanique même du test qui l'a démontré. Les jeunes soumis à l'expérience devaient en effet cliquer rapidemment dès qu'il se rendaient compte qu'arrivait la fin de l'extrait musical et décrire ensuite leur état émotionnel à l'aide d'un questionnaire. Et selon les résultats relevés, les chercheuses ont conclu que lorsqu'un participant était synchronisé avec la musique, son temps de réaction baissait et il estimait se sentir plus "connecté" et "uni" à son environnement. Un état de fait qui fait dire aux scientifiques que " les variations de réponse peuvent fournir des indications sur la concentration et la préparation de la réponse motrice, qui peuvent être influencées par un état de conscience altéré ", vous suivez ? En gros, et c'est un véritable espoir, les résultats de ce test pourraient être exploités à des fins thérapeuthiques.

Comprendre les mécanismes du cerveau à l'origine de la modification de nos états de conscience pourrait en effet servir de base à des interventions médicales, comme lors d'un coma ou d'un état végétatif plus ou moins prolongé. Et de fait, on pourrait imaginer diminuer ou annuler l'effet nocif de certains traitements en facilitant les états de détachement de la réalité. En particulier dans des environnements cliniques tels que les unités de soins intensifs par exemple, nous expliquent les scientifiques.

Autre enseignement intéressant des universaitaires de Barcelone, auquel on aurait pu penser du coup, c'est celui qui nous dit, s'il est confirmé par de nouvelles études, que le rythme de la musique électronique facilite les changemenst cognitifs. Et ça pourrait expliquer pourquoi l'électro est un genre musical populaire dans les grands rassemblements, comme les festivals ou les raves parties, puisque ce genre musical pourrait potentiellement renforcer les sentiments de connexion avec les autres. En gros pour aimer son prochain, on peut par exemple écouter un bon set de Trinix ou de Charlotte Cardin.