Conseil municipal perturbé à Saint-Denis : trois élus blessés (vidéo)

9 octobre 2020 à 10h36 par Bertrand Loppin

Un conseil municipal mouvementé à Saint-Denis.

Crédit : Twitter / @Aziz_Oguzz

Des manifestants se sont introduits dans la mairie, jeudi 8 octobre dans la soirée. Ils ont perturbé le déroulement du Conseil municipal. Invectives, bousculades, échauffourées. Trois élus ont été légèrement blessés.

L’ambiance était très tendue, hier soir, à la mairie de Saint-Denis. Le Conseil municipal devait débuter vers 19h quand plusieurs manifestants se sont introduits dans la mairie et ont envahi la salle où ce Conseil se déroulait. Leur arrivée a provoqué une bousculade. Ces manifestants s’en sont ensuite pris verbalement et physiquement aux élus de la majorité présents. Trois élus ont été légèrement blessés. Parmi eux, Bertrand Révol, adjoint au maire chargé du commerce et de l’artisanat. Blessé au crâne, il a été soigné par les pompiers.


 



Ambiance ultra tendue en mairie de Saint-Denis. Plusieurs dizaines de manifestants ont forcé l’entrée de l’hôtel de ville pour perturber le conseil municipal. Le débat sur les heures de travail des fonctionnaires a tourné à l’affrontement pic.twitter.com/70l7aGXHRR


— Aziz OGUZ (@Aziz_Oguzz) October 8, 2020




Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, a fermement condamné les faits. Il a annoncé qu’une plainte de la municipalité serait déposée. Il a également invité les élus, victimes d’agressions, à porter plainte. Selon l’entourage du maire, une cinquantaine de personnes ont participé à cette opération. Il s’agit essentiellement d'agents territoriaux accompagnés d'anciens élus.


 



Le Conseil municipal de Saint-Denis vient de reprendre après avoir été violemment envahi. La municipalité portera plainte dès demain face à cette agression violente. J’invite également mes collègues qui ont personnellement subi des violences à porter plainte. pic.twitter.com/aXnKbNXJVb


— Mathieu Hanotin (@MathieuHanotin) October 8, 2020




Ces incidents interviennent alors que la nouvelle majorité socialiste, issue des dernières élections municipales, a décidé de mettre en conformité le temps de travail des agents de la ville avec la durée légale de 35 heures hebdomadaires. Conséquence, depuis le 2 octobre, des grèves affectent plusieurs services de la ville. Ce mouvement est soutenu par plusieurs syndicats, notamment la CGT, SUD, l’UNSA, FO et la CFDT.