« Blackface » au lycée catholique privé Sainte-Cécile : l'académie de Créteil annonce saisir la justice

14 mars 2024 à 11h46 par Lucas Pierre

« Blackface » à Sainte-Céline : l’académie saisit la justice
Des lycéens de la Ferté-sous-Jouarre, ont pratiqué des "blackface" lors d'un carnaval.
Crédit : DR

L’académie de Créteil annonce saisir la justice après des « blackface » pratiquées par trois lycéens d’un établissement catholique privé de Seine-et-Marne.

L’académie de Créteil saisit la justice. En cause : des « blackface » pratiquées par trois élèves du lycée catholique privé Sainte-Céline, de la Ferté-sous-Jouarre, en Seine-et-Marne. « La rectrice Julie Benetti partage l’émotion légitime suscitée par la diffusion de photos d’élèves au visage grimé en noir lors d’un carnaval de leur établissement. En lien avec la direction diocésaine, elle diligente une enquête administrative. Elle saisit aussi le procureur », a indiqué l’académie sur X.

Les faits remontent au 7 mars dernier, quand le lycée Sainte-Céline organise un carnaval au sein de l’établissement scolaire. Parmi les déguisés se distinguent trois lycéens, vêtus de longues robes, munis de lances, le visage peint en noir… et imitant des cris de singe. La scène indigne plusieurs élèves, qui alertent leurs parents le soir-même.

Le diocèse est « profondément désolé »

Selon nos confrères du journal Libération, dans un article publié ce mercredi 13 mars, une parent d’élève a envoyé un message à la direction de l’établissement pour demander des explications. Ce à quoi la direction a répondu : « Nous expliquons aux jeunes qui s’interrogent que les déguisements de ces élèves, eux-mêmes d’origines diverses, n’avaient aucune connotation raciste ou de moquerie, il s’agissait de déguisement de guerrier Massaï […] Nous leur expliquons également qu’il faut arrêter de voir le mal partout ».

L’affaire a, depuis, pris en ampleur, contraignant le diocèse de Seine-et-Marne à réagir : « Nous sommes profondément désolés et regrettons vivement que ces déguisements aient pu heurter ou blesser des familles. Des échanges d’ailleurs ont pu se dérouler avec elles, soit dans le cadre d’entretiens, soit par courrier, pour leur exprimer notre compréhension et pour préciser la situation ».