Bob Sinclar réclame de l'argent à un domaine viticole !

Attention, dans le monde viticole en France, on ne plaisante pas avec les appellations. C'est ce qu'est en train de réaliser le domaine viticole de la Mongestine, situé à Artigues dans le Var, pour avoir commercialisé une cuvée baptisée Bob Singlar et représentée par un sanglier, un "singlar" en langue provençal. Une quasi homonymie qui n'a visiblement pas beaucoup fait rire le DJ et producteur français Bob Sinclar. De son vrai nom Christophe Le Friant, il réclame donc, via ses avocats, des dommages-intérêts au vignoble varois pour avoir détourné son nom de scène. Même si ce nom de scène est lui aussi une reprise, comme le savent tous les fans de cinéma. En effet, en choisissant Bob Sinclar comme pseudo, le DJ français avait choisi de faire, au début de sa carrière un clin d'oeil à Bob Saint-Clar, un personnage mythique incarné au cinéma par Jean-Paul Belmondo dans le film Le Magnifique.

Un hommage qu'ont peut-être voulu répéter les dirigeants du domaine viticole pointé dans cette affaire. Installé à Artigues, tout à l'est du terroir de l'AOP Coteaux d'Aix en Provence, le vignoble a lancé il y a un peu moins de 10 ans une cuvée revendiquée sans sulfites ajoutés et baptisée Bob Singlar, sanglier donc en provençal. La cuvée est aussi représentée par un joyeux sanglier, amateur de raisin et en train de danser. Sur les bouteilles de rosé on le voit même arborant des lunettes de soleil, comme à Ibiza. Et cette étiquette qu'on peut encore voir sur les bouteilles du vin en question n'est visiblement pas du goût de tout le monde. En tout cas pas de celui de Bob Sinclar.

La petite blague n'a en effet visiblement pas beaucoup plu au DJ français lorsqu'il a découvert l'étiquette dans une cave parisienne, un peu avant l'été. Selon une information révélée par le magazine spécialisé La Revue du Vin de France, les avocats du DJ star ont envoyé en août un courrier au Domaine de la Mongestine, lui réclamant des dommages-intérêts pour l'utilisation du nom "Bob Singlar". Des cavistes et revendeurs de la cuvée en question auraient eux aussi, reçu une mise en demeure afin de retirer les bouteilles incriminées de leurs rayons. Un coup dur économique pour le proprétaire du vin en question.

Harry Gozlan et son responsable opérationnel, Maxime Gamard, se refusent pour l'instant à tout commentaire sur cette affaire qui pourrait gravement peser sur la santé financière et le chiffre d'affaires du leur domaine viticole. Selon certaines sources, les différentes déclinaisons de la cuvée Bob Singlar représentent à elles seules un volume estimée à environ 40 000 bouteilles vendues chaque année. Une véritable manne dont le vignoble aurait du mal à se passer. Mais aux dernières nouvelles, des discussions sont en cours entre les deux parties, sans qu'on en sache plus pour l'instant sur leur teneur précise. Mais qui sait ? Peut-être que tout le monde sortira gagnant de ce bras de fer judiciaro-viticole, en mettant un peu d'eau dans son vin.