"Con", "merde"... : YouTube autorise à nouveau l’usage de mots vulgaires “modérés”

8 mars 2023 à 13h30 par A. L.

"Con", "merde"... : YouTube autorise à nouveau l’usage de mots vulgaires “modérés”
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Il y a quelques semaines, YouTube durcissait ses règles en choisissant de démonétiser les vidéos contenant des mots grossiers. La plateforme vient d'annoncer ce mercredi 8 mars que les gros mots "modérés" étaient finalement tolérés.

Souvenez-vous. En janvier dernier, YouTube faisait le choix de renforcer son outil de reconnaissance vocale afin de démonétiser les vidéos contenant des "gros mots", au grand dam des créateurs de contenus. Certains, à l'instar de Djilsi, Linca ou Squeezie, avaient alors dû ajouter des bips de censure ou des bruits d'animaux sur des vidéos déjà publiées pour rendre tous les gros mots inaudibles. "Sachez qu'à moins d'être le créateur le plus poli du monde, YouTube nous casse bien les c**** avec sa nouvelle règle de démonétisation de gros mots", déclarait alors le Youtubeur Terracid sur Twitter.

 

Une vulgarité (presque) autorisée 

 

Seulement voilà. Ce mercredi 8 mars 2023, le géant américain, propriété de Google, est revenu sur sa décision et a décidé d'assouplir en France ses règles sur les mots vulgaires et grossièretés, deux mois après le tollé de sa précédente mise à jour, comme le révèle l'AFP. "De nombreux mots qui posaient problème (mer** etc.) ne déclencheront plus de démonétisation", a annoncé mardi soir sur Twitter Romain Cabrolier, directeur des partenariats chez Youtube France.

Si des mots "modérés" tels que "merde", "con" ou encore "connard", sont de nouveau tolérés pour générer des revenus publicitaires, il reste interdit d'utiliser des mots "très grossiers" comme "putain" dans "les sept premières secondes de la vidéo, dans le titre, dans l'image de couverture de la vidéo ou trop fréquemment, sous peine de ne pouvoir tirer aucun revenu de son contenu", précise l'AFP. "D’ici le 10 mars, nous allons relancer des analyses sur les anciennes vidéos pour apposer ces nouvelles règles", a ajouté le responsable des partenariats créateurs de Youtube France.

 

Pour rappel, entre juillet et septembre 2022, ce sont 5,5 millions de chaînes et plus de 5,6 millions de vidéos qui avaient été supprimées par YouTube.