Crack à Paris : les toxicomanes déplacés dans le XIIe arrondissement

26 janvier 2022 à 12h53 par Lucas Pierre

Crack à Paris : les toxicomanes déplacés dans le XIIe arrondissement
La mairie du XIIe demande à la préfecture de police de Paris de renoncer à son projet.
Crédit : CC0

La préfecture de police de Paris annonce, dans un communiqué publié ce mardi soir, que les toxicomanes installés Porte de la Villette vont être prochainement déplacés vers un terrain appartenant à la SNCF dans le XIIe arrondissement. Une demande qui vient directement du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, selon le communiqué et qui déplaît à la mairie de Paris.

Voilà qui devrait raviver les tensions entre la préfecture de police et la Ville de Paris. Dans un communiqué publié ce mardi soir, la préfecture indique que les consommateurs de crack, actuellement installés Porte de la Villette (XIXe) vont prochainement être déplacés dans le XIIe arrondissement. Une mesure « nécessaire » et « à la demande du ministre de l’Intérieur » indique le communiqué qui affirme également avoir reçu l’accord de la SNCF pour installer les toxicomanes sur un terrain appartenant à la société de transports ferroviaires. Un site qui n’est « pas sur la voie publique ou un square […] éloigné des quartiers résidentiels, commerçants ou des nœuds de transports » selon la préfecture de police de Paris.

Si la mesure peut plaire aux riverains de la Porte de la Villette, de Pantin et d’Aubervilliers, elle est très mal perçue du côté de la mairie de Paris. Dans un tweet, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, dénonce « une décision solitaire sans concertation qui ne fonctionnera pas » et demande « une réunion en urgence du plan crack », impliquant la préfecture de police et l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France.

Vive réaction également du côté d’Emmanuelle Pierre-Marie. La maire du XIIe arrondissement voit dans le déplacement des toxicomanes entrepris par la préfecture de police et le ministre de l’Intérieur un acte « inhumain » qui « ne saurait répondre à la crise du crack parisienne ». L’élue affirme ainsi avoir demandé « à la Préfecture de Police de renoncer à son projet et de garantir la prise en charge de la détresse psychique, sociale et physique dans laquelle se trouvent les usagers de drogues ».