Etude : baisse du nombre de voitures en Ile-de-France, une première

27 avril 2022 à 12h30 par Iris Mazzacurati

Place de la Concorde voitures
Crédit : Cc by Oliver Propst

Selon une étude de l’APUR (Atelier parisien d'urbanisme), cette baisse, initiée en 2012, notamment à Paris, connaît une accélération depuis 2018. Les raisons sont multiples. On vous dit tout.

Tout type confondu (privées, utilitaires légers ou poids lourds), le parc automobile parisien est en baisse de 3 400 véhicules chaque année depuis 10 ans (étude menée entre 2012 et 2021). Et le reste de l’Ile-de-France suit le mouvement, notamment dans le grand Paris (Paris, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val d'Oise) où l’APUR dénombre en moyenne 6 300 véhicules de moins par an depuis 2018.

Quelles causes ?

L’APUR identifie plusieurs raisons à ce phénomène : la hausse des prix des voitures neuves, le développement de l’offre de transports, une sensibilisation plus accrue de la population au problème écologique, mais aussi et surtout, le renforcement du contrôle technique.

En effet, depuis 2018, ce ne sont plus 400, mais 600 points qui figurent sur la liste des éléments à contrôler, rendant l’obtention du petit macaron d’autant plus difficile.

Leur voiture recalée, les automobilistes n’ont alors pas voulu, ou pu, racheter une voiture face, notamment à la hausse des prix.

Parmi les autres explications, l’APUR met également en avant le Covid, le télétravail, la hausse des prix du carburant et la pénurie de certains composants qui ont eu des répercussions directes sur l'achat de véhicules.

Crit'Air

Dans le même temps, de moins en moins de véhicules Crit'Air 3, 4, 5 et non classés circulent en Ile-de-France depuis 2012, selon l'étude. Ils étaient 74% en 2012 contre 32% en 2021 dans la métropole du grand Paris. Quant au Crit'Air 1 et 2, elle représente désormais "67% du parc voitures privées et 75% du parc véhicule utilitaire léger."

Avec plus d’1 véhicule pour 2 habitants, l'Ile-de-France ressence plus de six millions de voitures pour un total de 12 millions de Franciliens.