Grève à la RATP : ce n’est pas la grande pagaille annoncée

18 février 2022 à 11h00 par Michaël Livret avec AFP

Grève à la RATP : ce n’est pas la grande pagaille annoncée
Grève RATP
Crédit : CCO

Les perturbations sont fortes mais c’est mieux que prévue. Le ministre des transports, Jean-Baptiste Djabarri l’a annoncé en personne.

Paris n’est pas paralysée ! Les habitants de région parisienne étaient confrontés vendredi à une grève de la RATP pour les salaires, la première massive depuis le début de la pandémie, mais Paris n'était pas paralysée en début de matinée.

"C'est mieux qu'annoncé. Il y aura des perturbations fortes (...), mais ce sera mieux", a estimé sur France 2 le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Les consignes passées pour favoriser le télétravail semblent avoir été entendues aux quatre coins de la région.

"Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée."

Bonne nouvelle inattendue, la RATP a fait savoir que deux lignes du métro parisien qui devaient être totalement fermées, la 11 et 12, étaient finalement en partie ouvertes. Il y a ainsi un train sur quatre en circulation sur la ligne 11 même si trois stations sont fermées, tandis que des rames circulent finalement sur la 12 entre Mairie d'Issy et Montparnasse-Bienvenüe.

La ligne 6, qui devait initialement n'être ouverte qu'entre Nation et Bercy, va jusqu'à Place d'Italie avec un métro sur trois.

Trafic chargé mais pas suturé sur les routes

La situation rappelle tout de même la grande grève de décembre 2019 contre la réforme des retraites, la dernière d'ampleur, juste avant la pandémie et l'entrée massive du télétravail dans la vie des salariés.

De nombreux Franciliens s'étaient visiblement rabattus sur leur voiture. Sur les routes d'Île-de-France, vers 8 heures Sytadin comptabilisait, via son site, plus de 250 kilomètres de bouchons, soit un cumul "exceptionnel pour cette heure-ci".

Les syndicats réclament au moins 3% d'augmentation, quand la direction leur propose 2,7% en moyenne, dont seulement 0,4% pour tout le monde, le reste étant individualisé. Jean-Baptiste Djebbari a qualifié des 2,7% de "proposition très raisonnable, honorable", ajoutant qu'un intéressement important devrait suivre.