Île-de-France : 28 transferts en réanimation pédiatrique vers d'autres régions

1er novembre 2022 à 9h59 par Michaël Livret

Île-de-France : 28 transferts en réanimation pédiatrique vers d'autres régions
Illustration - Les hôpitaux en Île-de-France manquent de lits et de personnels.
Crédit : Nana B Agyei

L’épidémie de Bronchiolite continue de sévir en Île-de-France. Dans le même temps, les soignants doivent affronter un manque de personnels et de lits. Faite de place, des jeunes patients ont été transférés vers d’autres régions.

Saturation. La région "est en phase épidémique de bronchiolite depuis le 3 octobre. Il est constaté une nette augmentation des passages aux urgences des enfants depuis trois semaines", indique l'ARS, précisant qu'"à ce jour, en Île-de-France, 28 transferts en réanimation pédiatrique ont été effectués vers d'autres régions". 

"Chaque hiver, les établissements pédiatriques de la région font face à des tensions en raison des épidémies hivernales, notamment avec la bronchiolite. Cette année, cette période coïncide avec un contexte difficile engendré par des tensions sur les ressources humaines en santé", explique l'agence, qui souligne que le nombre de lits est inférieur à ce qu'il était en 2021.

Le cri d’alarme de 7.000 pédiatres

"Actuellement, 27,5% des passages aux urgences pour bronchiolite des enfants de moins de 2 ans sont suivis d'une hospitalisation", selon l'ARS. Cette épidémie de bronchiolite, précoce cette année comme l'an dernier, se conjugue avec des difficultés à recruter des soignants, notamment des infirmières, dans les services pédiatriques.

Le 22 octobre, un collectif de 7.000 soignants en pédiatrie a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d'une "inaction politique irresponsable".

Un plan d’action de l’ARS

En réponse à ce cri d'alarme, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé la mise en place d'un "plan d'action immédiat" et le déblocage de 150 millions d'euros pour "les services en tension de l'hôpital", et promis l'organisation au printemps d'"assises de la pédiatrie". Des mesures "inadéquates" et "cyniques" selon le collectif Pédiatrie, qui a annoncé qu'il se rendrait le 2 novembre à l’Élysée pour remettre un courrier au chef de l'État.

L'ARS a expliqué à l'AFP avoir élaboré "un plan d'action pour préparer le dispositif hivernal et soutenir les équipes hospitalières", notamment en ouvrant la Cellule régionale d'appui Bronchiolite (CRAB) permettant de chercher des places pour les malades.