La plainte à distance généralisée à toute l’Île-de-France

26 février 2024 à 8h57 par Michaël Livret

La plainte à distance généralisée à toute l’Île-de-France
Vols, violences, cyberharcèlement : la Visio Plainte généralisée à toute l'Île-de-France
Crédit : Ma Sécurité - Ministère de l'Intérieur

Depuis ce lundi 26 février, il est possible de déposer plainte en visio en Île-de-France. Le dispositif, testé dans les Yvelines, a été généralisé à l'ensemble de la région parisienne.

Gain de temps. Le dépôt de plainte à distance, testé depuis quelques mois dans les Yvelines, est généralisé ce lundi 26 février à tous les départements de l’Île-de-France.

Pour cela, il faut se connecter sur une plateforme du gouvernement pour prendre rendez-vous. Une fois connecté via France Connect (vos identifiants des impôts ou votre compte Améli, par exemple), vous pouvez choisir un créneau parmi ceux proposés.

Il est conseillé de passer l’appel en visio depuis un endroit calme, isolé, avec une connexion internet suffisante. Il est impératif d’avoir une caméra et un micro actif sur son ordinateur, tablette ou smartphone pour permettre à l’officier de police ou de gendarmerie de vérifier votre identité.

Une démarche gratuite

Ensuite, la procédure se déroule comme le dépôt d’une plainte classique. Une fois la déposition terminée, le procès-verbal (PV) est envoyé par voie électronique pour vérifier son exactitude et le signer.

Il est possible d’être recontacté ultérieurement pour audition, cette fois physiquement, face aux enquêteurs, suivant la nature et la gravité des fait. Ces démarches sont évidemment gratuites.

Toutes les infractions peuvent être signalées via le dispositif de la visio-plainte, selon le gouvernement. Les vols, violences, menaces, escroqueries, discriminations ou cyberharcèlement sont notamment concernés. Dans le cas d'atteintes ou de violences sexuelles, en revanche, l'audition dans un commissariat ou une gendarmerie reste obligatoire.

Réduire l'attente dans les commissariats

L’objectif principal est de désengorger les commissariats et de réduire les temps d’attente. "Sur trois millions et demi de plaintes par an, deux millions de plaintes sont éligibles à cette procédure simplifiée", a assuré le chef de l'État début février lors d’un déplacement à Bordeaux. Cela permet aussi aux victimes d'être plus apaisées en restant chez elles, dans un environnement moins stressant qu’un commissariat ou une caserne de gendarmerie.

Avant la rentrée septembre, les plaintes en ligne seront aussi déployées. Cette fois il ne s'agira pas d'une visio mais simplement d'un formulaire écrit à remplir dans lequel vous exposerez les faits. Le formulaire est ensuite transmis aux autorités quoi vous recontacteront si besoin.

Ce dispositif est aussi expérimenté depuis quelques mois dans plusieurs départements, dont la Gironde. Seules les affaires les plus simples, les atteintes aux biens (les vols, le vandalisme, l'abus de confiance ou encore l'escroquerie y compris sur internet) sont concernées et uniquement quand la plainte est déposée contre X, c'est-à-dire quand l'auteur n'a pas été identifié.