La qualité de l’air en Île-de-France, meilleure qu’en 2021, mais toujours trop polluée

5 avril 2022 à 11h58 par Lucas Pierre avec AFP

La qualité de l’air en Île-de-France, meilleure qu’en 2021, mais toujours trop polluée
Selon Airparif, les niveaux de particules restent trop élevés, notamment autour du périphérique.
Crédit : CC0

En 2021, les habitants de la région parisienne ont moins été exposés à une qualité de l’air de mauvaise qualité selon une étude publiée par Airparif. L’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France indique toutefois qu’ils restent trop longtemps soumis à des niveaux de particules supérieures aux normes françaises et européennes, causant chaque année des milliers de décès prématurés.

La qualité de l'air s'est améliorée en Île-de-France en 2021, mais ses 12 millions d'habitants restent soumis à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandations de l'OMS, avec des milliers de décès prématurés, indique mardi Airparif. La pollution de l'air est à l'origine de « pathologies chroniques graves, en particulier des pathologies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers », rappelle Airparif dans son bilan 2021. Si la qualité de l'air s'est améliorée en Île-de-France l'an dernier, « dans la poursuite des tendances observées ces dernières années », « 60.000 Franciliens sont toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d'azote (NO2), le long des grands axes de circulation » comme le périphérique et l'autoroute A1, selon un communiqué. « Pour les particules PM10, un dépassement de la valeur limite est encore relevé pour moins d'un millier d’habitants », selon le communiqué.

Les concentrations en dioxyde d'azote et en particules (PM10 et PM2.5) sont en recul comparé à 2019 et aux années précédentes, précise l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France. Cette tendance à la baisse est notamment liée au reflux des émissions causées par le chauffage résidentiel et le trafic routier, explique Airparif. Comparé à 2020 en revanche, année particulière marquée par le Covid-19, « les niveaux en NO2, PM10 et PM2.5 ont légèrement augmenté ». En 2021, il y a eu 11 épisodes de pollution, dont 10 « pour les particules PM10 et un à cause de l'ozone (...) soit le nombre de journées de dépassement le plus bas depuis dix ans ».

Près de 8.000 décès évitables chaque année

Les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus strictes que la réglementation UE et durcies en 2021 pour prendre en compte les connaissances les plus récentes sur l'impact sanitaire de la pollution de l'air, sont « toujours largement dépassées pour l'ensemble des 12 millions d'habitants d’Île-de-France », avertit toutefois Airparif.

C'est le cas « sur l'ensemble de la région pour les particules fines PM2,5 et pour l'ozone, pour 95% des habitants pour le dioxyde d'azote et pour 80% des habitants pour les particules PM10 »Respecter ces recommandations permettrait d'éviter 7.900 décès prématurés chaque année, estime Airparif, qui se base sur une étude qu'il a publiée début 2022 avec l'Observatoire régional de santé Île-de-France (ORS).