1 400 enfants ont dormi à la rue la veille de la rentrée scolaire

17 septembre 2020 à 9h30 par Mikaà«l Livret avec AFP

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Deux associations pointent du doigt le manque d'hébergements d'urgence.
Crédit : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Une enquête publiée jeudi 17 septembre par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et Unicef France pointe du doigt le manque d'hébergements d'urgence. A Paris, 9 familles sur 10 ayant formulé une demande n'ont pu être hébergées cette nuit-là.

Des données non-exhaustives. La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et l’Unicef France publient ce jeudi une enquête sur l’hébergement d’urgence. Il y a encore du travail à faire. Plus d'un millier d'enfants ont dormi à la rue ou dans des abris de fortune, la nuit du 1er au 2 septembre, veille de la rentrée scolaire.  

Sur 5 527 personnes en famille ayant composé le 115 en France métropolitaine cette nuit-là, 2 925 n’ont pas été hébergées faute de places en hébergement d’urgence ou d’accès aux logements sociaux. "Parmi elles, 1 483 étaient des enfants de moins de 18 ans", affirme le document.

À Paris, où le 115 est le plus sollicité, 93 % des familles ayant formulé une demande n'ont pu être hébergées. Dans le reste de l'Hexagone, le taux de refus dû à l'absence de places était de 44%, mais il "augmente depuis plusieurs semaines".

Cette enquête ne prend toutefois pas en compte les personnes à la rue qui n’ont pas composé le 115. Parmi elles, beaucoup de mineurs non-accompagnés et de familles vivant en bidonville ou dans des squats, selon la FAS et Unicef. 

"Si le plan de relance présenté la semaine dernière par le gouvernement contient une enveloppe de 100 millions d’euros pour l’hébergement, il ne prévoit pas de création de places supplémentaires pour les familles, alors que la demande reste exponentielle", souligne également le document, assurant que moins de 1 % des crédits du plan de relance sont affectés aux plus précaires.