Bobigny : fermeture d'une école "clandestine"

8 octobre 2020 à 15h30 par Iris Mazzacurati avec AFP

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Cette nouvelle fermeture intervient quelques jours après l'offensive d'Emmanuel Macron "contre l'isl
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Une école "clandestine" regroupant "plusieurs dizaines" d'enfants "hors de la loi et des principes républicains" a été fermée jeudi à Bobigny dans le cadre de la "lutte contre l'islam radical", a annoncé la préfecture de la Seine-Saint-Denis.

Cette école située dans des locaux hébergeant l'association "Apprendre et Comprendre", accueillait plusieurs dizaines d'enfants "dans des conditions inqualifiables", a précisé la préfecture sur Twitter.



Vingt enfants, en l'âge d'être scolarisés en primaire, se trouvaient sur les lieux jeudi matin, selon une source policière, précisant que l'effectif total pourrait atteindre 80 enfants. Certains d'entre eux, âgés de "3-4 ans" étaient "voilés", a-t-elle indiqué.

Les conditions sanitaires "déplorables" et les problèmes de sécurité incendie mettaient "la vie des enfants en danger", a poursuivi cette source. Les locaux étaient également dépourvus de cour de récréation, a-t-elle ajouté.

Le maire PCF de Bobigny Abdel Sadi a indiqué n'avoir "jamais entendu parler de cette association, en bien ou en mal avant ce matin".

Selon une source policière, "plusieurs parents sont connus pour être en lien avec l'islam radical" et "certains enfants et encadrants étaient issus de l'école d'Aulnay-sous-Bois", fermée en janvier.

Dans cette école, 48 enfants de 3 à 6 ans étaient présents au moment de la fermeture, selon une source proche du dossier. L'enseignement se faisait hors de toute autorisation et "sans aucun respect des procédures sanitaires", selon cette source. Une quinzaine d'établissements dont des écoles clandestines, des lieux de culte, des salles de sport ou encore des restaurants, ont été fermés en Seine-Saint-Denis depuis 2018, avait annoncé en février le préfet du département.

Cette nouvelle fermeture intervient quelques jours après l'offensive d'Emmanuel Macron "contre l'islam radical", dans le cadre du futur projet de loi contre les séparatismes. Le chef de l'Etat avait notamment fustigé ces écoles parallèles qui n'enseignent que des prières, profitant d'une "montée inquiétante, de la déscolarisation".

Parmi les mesures phares de la loi figurera l'obligation de l'instruction à l'école dès trois ans et non à domicile, sauf exception notamment pour raison de santé.