Covid : la Seine-et-Marne manque-t-elle de soignants ?

6 novembre 2020 à 14h45 par Maud Tambellini

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Crédit : wikimedia commons

Des soignants de 4 sites hospitaliers de Seine-et-Marne viennent d'apprendre qu'ils pourraient être appelés à travailler, même s'ils sont positifs à la covid et même s'ils ressentent un symptôme mineur.

La deuxième vague de l’épidémie de covid va-t-elle submerger la Seine-et-Marne ? Le Grand Hôpital de l’Est Francilien semble en tout cas expérimenter un manque de bras. Il regroupe 4 sites ; ceux de Meaux, Jossigny, Coulommiers et Jouarre.

Jusque-là les soignants avec un test PCR positif mais sans symptômes avaient eu le droit de venir travailler. Mais désormais selon une note interne dont fait état le journal le Parisien, les soignants positifs avec un symptôme mineur pourront aussi être appelés à travailler.

Parmi les symptômes mineurs ; sont cités des troubles digestifs isolés, des céphalées ou des courbatures d’effort. Selon Jean-Paul Houlier, directeur-adjoint du Grand Hôpital de l’Est Francilien, « la réanimation est quasi pleine et en face, on a un taux d'absentéisme chez les soignants relativement important. » En début de semaine, 13% environ des infirmiers et aides soignants étaient en arrêt.

La direction précise aussi que les soignants positifs et symptomatiques auront interdiction de travailler en cancérologie ou en hématologie. Ils devront faire leur pause et manger de manière isolée de leurs collègues. 

Enfin Yannick Costa, président de la commission médicale d’établissement, a confié au Parisien : « le risque zéro n'existe pas. On est toujours dans une balance bénéfice/risque. On a bien pesé le pour et le contre pour les personnels et les patients. Avec cet afflux massif de patients qui s'annonce dans les prochaines semaines, ne pas avoir suffisamment de personnel c'est prendre d'autant plus de risques dans la prise en charge de nos patients. »