Des élus d'Île-de-France manifestent à l'aéroport d'Orly pour la réduction des nuisances sonores
Publié : 3 juin 2021 à 8h45 par Mathieu Message
L'aéroport d'Orly entraîne le passage de 650 vols quotidiens au-dessus de l'�}le-de-France.
Crédit : Mathieu Marquer
Des élus se réunissent ce jeudi 3 juin devant la Maison de l'Environnement d'Orly. Ils appellent a̬ la mobilisation des habitants du sud francilien victimes de nuisances sonores, afin que le Gouvernement revoient sa copie concernant les règles appliquées à l'aéroport d'Orly.
Les habitants proches de l'aéroport d'Orly ont eu quelques mois de répit, en plein confinement strict au printemps 2020. Depuis, les nuisances ont repris de plus belle, notamment les vols de nuit qui restent une source de bruit importante pour les riverains d'aéroports en Île-de-France. En ce sens, des élus sud-franciliens se réunissent ce jeudi 3 juin, devant la Maison de l'Environnement d'Orly pour demander à l'État de revenir sur les négociations du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE, entre 2018 et 2023).
Réduire les nuisances sonores et atmosphériques
Ces élus considèrent que le développement de l’aéroport d’Orly a augmenté le nombre de passages d’avions au-dessus du territoire, rendant impossible la vie des habitants. Aujourd'hui, ce sont près de 650 vols quotidiens qui passent au-dessus de l'Île-de-France. Au total, 2 millions de Franciliens sont survolés a̬ moins de 3 000m d'altitude, dont 150 000 massivement impactés par le bruit et la pollution.
Pour Gérard Bouthier, président de l’association DRAPO (Défense des Riverains de l’Aéroport Paris-Orly), la question sanitaire de ces riverains est en jeu. Il souhaite qu'une vraie lutte contre la multiplication de ces nuisances sonores et atmosphériques s'organise : "Nous souhaitons que d'ici 2023, le nombre de personnes soumises à des bruits excessifs qui nuisent à leur santé réduise significativement. De plus, à partir du moment où on arrive à réduire le trafic aérien et les nuisances sonores, on gagne également sur la réduction de la nuisance atmosphérique."
251 communes concernées par le survol
L’association DRAPO souhaite que les avions les plus bruyants et polluants soient interdits, extension du couvre-feu a̬ 8h, sanctuarisation des slots abandonnés par les compagnies aériennes, ainsi qu’une réduction du nombre de mouvements à 200 000 par an.
Gérard Bouthier insiste sur l’impact de ces nuisances sur la population : "Dans le sud de l'Île-de-France, 251 communes sont survolées à moins de 3 000 mètres d'altitude. Ces 251 communes reprèsentent près de 2 millions d'habitants. L'État a favorisé l'étude DEBATS (Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé) depuis 2012. Cette étude prouve les effets négatifs des passages d'avion au-dessus de ce territoire, donc l'État ne peut pas ignorer cette situation. Des choses doivent être faites pour améliorer les conditions."
Plus largement, la période de pandémie de Covid-19 et la chute du trafic a fait monter le niveau d'exigence et de sensibilité des populations concernées.