Dix membres de l’ultra-droite arrêtés pour un projet d’attentat

18 octobre 2017 à 7h51 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE

Dix personnes, soupçonnées d'avoir projeté des attentats contre des moquées et des personnalités politiques, ont été arrêtées mardi en région parisienne et dans le sud de la France. Les suspects sont issus de la mouvance d'ultra-droite.

Le projet n’était pas clairement défini. Dix personnes de 17 à 25 ans, gravitant dans la mouvance d'ultra-droite et soupçonnées de vouloir attaquer des hommes politiques et des mosquées, ont été arrêtées mardi en région parisienne et dans le sud-est de la France. L'initiateur présumé du projet, un ex-militant d'extrême droite, avait déjà été arrêté fin juin. Ces personnes, neuf hommes et une femme, sont actuellement en garde à vue pour "association de malfaiteurs terroriste". Plusieurs cibles avaient été évoquées : des migrants, des mosquées et des hommes politiques, a expliqué une source proche du dossier, soulignant qu'"il s'agissait à ce stade d'ébauches de projet".

Les personnes actuellement en garde à vue étaient en lien avec Logan N., un ex-membre de l'Action française Provence, âgé de 21 ans, mis en examen début juillet. Les enquêteurs cherchent à établir la nature des liens de ces neuf personnes avec Logan N., et à savoir s'il avait connaissance de ces projets d'attentats, visant notamment le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat à la présidentielle de la France Insoumise.

Il avait baptisé son projet "OAS"

Logan N. il avait exprimé sur internet sa volonté de passer à l'action contre les "blacks", "racailles", "jihadistes" et "migrants". Selon l'AFP, Logan N. avait échafaudé "un projet d'action violente aux contours imprécis". Mais des cibles potentielles sont évoquées : un lieu de culte muslman, des migrants, un trafiquant de stupéfiant, ou encore des hommes politiques, comme le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, ancien maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence).

D'après Le Monde, plusieurs armes ont été retrouvées à son domicile, et il avait pratiqué le tir. Le journal affirme qu'il avait baptisé son projet "OAS", en référence au sigle de l'Organisation de l'armée secrète responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie au début des années 1960. Le jeune militant était semble-t-il obsédé par la théorie du "grand remplacement" et avait pour objectif "d'enclencher la 'remigration'" de la France.