Essonne : le maire de Draveil, Georges Tron, reste en prison

22 mars 2021 à 15h20 par Iris Mazzacurati

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Le maire Les Républicains de Draveil (Essonne) et ex-secrétaire d'État Georges Tron restera en priso
Crédit : Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Georges Tron, condamné le mois dernier à cinq ans de prison dont trois fermes pour viol et agressions sexuelles en réunion, a vu sa demande de mise en liberté rejetée par la justice, lundi 22 mars.

Le maire Les Républicains de Draveil (Essonne) et ex-secrétaire d’État Georges Tron restera en prison.

"Les conditions pour la libération de Georges Tron étaient toutes réunies en droit. Je regrette cette décision qui me paraît une décision d'opportunité dans un contexte social et médiatique qui ne devrait pas influencer la justice", a déclaré à l'AFP Me Solange Doumic, conseil de l'homme politique de 63 ans.

Le 17 février, au terme de onze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a déclaré en appel Georges Tron coupable de viol et agressions sexuelles en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil en novembre 2009 et janvier 2010.

Il est incarcéré depuis à la prison de la Santé à Paris et a déposé un pourvoi en cassation. Sa condamnation avait sonné comme un coup de théâtre dans ce feuilleton politico-judiciaire long de dix ans, marqué par la démission de Georges Tron du gouvernement Fillon en 2011, une ordonnance de non-lieu infirmée et l'acquittement des deux accusés en première instance en 2018.

Son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, qui comparaissait à ses côtés, a elle été condamnée en appel à deux ans de prison avec sursis.

Un mandat de maire plus que jamais contesté

Bien que derrière les barreaux et condamné, Georges Tron est toujours maire de Draveil. La sentence faisait pourtant état de 6 ans d’inéligibilité. Mais voilà, comme l’édile s’est pourvu en cassation, il peut en attendant la décision finale, conserver l’intégralité de ses mandats.

Une situation qui révulse bon nombre de ses administrés, mais pas seulement, puisqu’une pétition à l’initiative de l’association "Osez le féminisme" a été signée demandant au Conseil des ministres de démettre Georges Tron de ses fonctions.

De son côté, fort de ses 25 ans et 5 mandats à la tête de la ville, Georges Tron n’a pas, pour l’instant, l’intention de démissionner.



(Avec AFP)