Essonne : menacée de licenciement pour avoir fourni des masques à une collègue

20 octobre 2020 à 9h30 par Mikaà«l Livret

VOLTAGE
Cette employée de GRDF ne comprend pas la tournure qu'ont pris les évènements.
Crédit : FRANCK FIFE / AFP

Elle est accusée d'avoir voulu faire le commerce de masques à son travail. Emmanuelle dément et évoque un service rendu à une collègue. La décision sera tranchée ce mardi 20 octobre, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Elle saura ce mardi si elle perd son emploi. Emmanuel est accusée d’avoir voulu faire le commerce de masques FFP2 à son travail. Cette conseillère clientèle est en poste depuis deux ans et demi à l'accueil téléphonique de GRDF, à Brétigny-sur-Orge (Essonne)

L’affaire remonte au mois de mars. « Je discutais avec ma copine, elle était inquiète pour elle et sa maman parce qu'elle n'arrivait pas à trouver de masques », explique Emmanuelle dans les colonnes du journal Le Parisien. Elle précise que sa collègue, sexagénaire, souffre de problèmes respiratoires. Tandis que sa mère, très âgée, compte parmi les plus vulnérables en cette période de pandémie. « J'ai alors demandé à ma cousine, qui exerce le métier de manucure et qui avait des masques pour travailler, de me dépanner avec l'une des trois boîtes à 25 euros qu'elle avait en sa possession », indique-t-elle dans le quotidien.

Le service semble des plus banal, sauf que le jour où Emmanuelle apporte la boite de masque, sa collègue est absente. Elle la prévient avec un simple courriel, envoyé depuis une boîte mail professionnelle. Erreur. Sa direction considère qu’elle a tenté de vendre des masques via sa messagerie professionnelle. « J'ai voulu rendre service à une collègue et cela va peut-être me valoir un licenciement », résume la trentenaire.

Une pétition demandant son maintien au sein de l'entreprise a déjà recueilli plus de 1 200 signatures. Un rassemblement de soutient, à l’initiative de la CGT-Energie est aussi prévu à 15 heures, à Nanterre.