Harry Potter : J.K. Rowling victime de violences conjugales et d’agressions sexuelles

11 juin 2020 à 14h45 par A.L.

VOLTAGE
J.K. Rowling victime de violence sexuelles par le passé.
Crédit : Capture d'écran Facebook

Alors qu'elle a récemment été accusée de transphobie, J.K Rowling a pris la parole ce mercredi 10 juin. Dans un long texte, l'auteure de Harry Potter a révélé avoir été victime de violences domestiques et sexuelles au cours de son premier mariage.

Il y a quelques jours, J.K. Rowling a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux, en postant une série de tweets, accusés d'aller à l'encontre des personnes transgenres après un article du site d'opinion Devex. Intitulé Créer un monde post-Covid-19 plus égalitaire pour les personnes qui ont leurs règles, l'auteure d'Harry Potter s'est alors permise de commenter ce titre. "'Les personnes qui ont leurs règles'. Je suis sûre qu'on avait un mot pour désigner ces personnes, avant. Que quelqu'un m'aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ?", a-t-elle alors ironisé dans un message sur Twitter. 

Depuis, les internautes reprochent à J.K. Rowling d'assimiler les femmes aux menstruations, alors que de nombreux hommes transgenres ont leurs règles, et n'en sont pas pour autant des femmes. Inversement, beaucoup de femmes ne sont pas menstruées. Des propos qui ont même fait réagir Emma Watson et Daniel Radcliffe, les acteurs d'Harry Potter. "Les femmes transgenres sont des femmes", a déclaré ce dernier dans un essai publié sur le site Web du projet Trevor, un organisme dédié à l'intervention et à la prévention du suicide pour les personnes LGBT+. "Il est clair que nous devons faire davantage pour soutenir les personnes transgenres et non binaires, ne pas invalider leur identité et ne pas leur causer de dommages supplémentaires", a écrit Daniel Radcliffe.

J.K. Rowling prend la parole

Pour la première fois depuis la polémique, la romancière de 54 ans s'est emparé de son clavier pour écrire un texte sur son site personnel. Elle vient ainsi de révéler avoir été victime de violences conjugales et d'agression sexuelle. Des révélations qu'elle aurait décidé de faire aujourd'hui pour mettre en contexte ses commentaires controversés sur les personnes transgenres. "Si vous pouviez entrer dans ma tête et comprendre ce que je ressens quand je lis qu'une femme trans est morte entre les mains d'un homme violent, vous trouveriez de la solidarité et de la sympathie. Je suis sous les projecteurs depuis plus de vingt ans maintenant, et je n'ai jamais parlé publiquement du fait d'avoir moi-même survécu à des violences conjugales et des agressions sexuelles", a-t-elle écrit. "Ce n'est pas parce que j'ai honte que ces choses me soient arrivées, mais parce qu'il est traumatisant de revenir dessus et de se souvenir. Je suis aussi soucieuse de protéger ma fille issue de mon premier mariage", a-t-elle confié. 

Malheureusement, la romancière s'est ensuite enfoncée dans une explication selon laquelle elle n'était pas d'accord pour dire que des personnes trans pouvaient être identifiées comme elles le souhaitaient sur leurs papiers d'identité juste en modifiant leur statut et sans passer par une prise d'hormones ou des opérations de changement de sexe. "Quand vous ouvrez la porte au fait que des toilettes ou des cabines d'essayage puissent être utilisées par des hommes se croyant ou se sentant comme des femmes, alors vous ouvrez la porte à n'importe quel homme qui veut entrer dans ces endroits. C'est la simple vérité", a-t-elle écrit avant de tenter de prendre la défense des personnes trans. "Je pense que la majorité des personnes s'identifiant comme trans non seulement ne constituent aucune menace pour les autres, mais sont vulnérables. Elles ont besoin d'être protégées et le méritent. (...) Je n'ai fait état de mon passé que parce que, comme n'importe quel être humain sur cette planète, j'ai un passé complexe, qui dessine mes peurs, mes intérêts et mes opinions", a-t-elle conclu.